Dmitri Rogozine a noté que Moscou avait déjà formulé ses propositions et elles sont sur la table des pourparlers. Il s'agit avant tout de l'initiative de conclure un Traité juridiquement contraignant sur la formation d'une nouvelle stratégie de sécurité euro-atlantique. Précédemment dans une interview exclusive à la « Voix de la Russie » l'ambassadeur de Russie à l'OTAN a motivé comme suit la proposition de Moscou :
« La Russie proclame ouvertement ses intérêts nationaux différents de ceux d'autres Etats. Et ces intérêts plongent leurs racines chez nous dans les sphères : sécuritaire, économique, humanitaire internationale. De ce fait nous invitons à conclure un certain code de comportement convenable, respectueux entre les Etats, à fixer le principe de sécurité indivise. A fixer le principe de refus de régler par la force ou menace de faire usage de la force des questions à caractère politique. A inscrire la possibilité de la participation au nouveau système de sécurité européenne, où tous les Etats soient égaux et où l'agression contre un Etat soit qualifiée d'attaque contre toute l'Europe. Et puisque nos propositions sont déjà couchées sur le papier, elles font objet de discussions que personne ne saura plus enfermer dans un tiroir de bureau ».
Au cours de la vidéoconférence Dmitri Rogozine a mis une nouvelle fois en garde l'OTAN contre les plans d'une éventuelle intégration de l'Ukraine et de la Géorgie dans l'Alliance. Il a exprimé un avis que dans une perspective prévisible ni l'un, ni l'autre pays ne deviendraient pas ses membres. L'Ukraine, parce que c'est impossible après de récents changements politiques cardinaux intervenu dans ce pays, avec lequel Moscou a signé un accord sur le maintien de la Flotte russe de la mer Noire en Crimée jusqu'à 2042. Et la Géorgie principalement parce qu'elle a des différents territoriaux avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, et donc ne peut pas devenir candidat à l'entrée à l'OTAN.