Le tribunal de la ville finlandaise de Pori a décliné la plainte de la Russe Rimma Salonen qui demandait qu'on lui rende son fils qui avait été illégalement transporté en Finlande par son mari Finlandais Paavo Salonen en printemps dernier.
Le tribunal finlandais n'a pas examiné la plainte de Rimma Salonen en laissant en vigueur la décision antérieure selon laquelle le garçon devait vivre avec son père et ne pouvait communiquer avec sa mère que deux fois par mois en présence d'employés sociaux et de policiers. Il dorénavant interdit à la mère et à son enfant de parler ensemble en russe et même de prier en russe.
Rimma croit que c'est le résultat des intrigues de son ex-mari. Il reste néanmoins pas évident comment les autorités finlandaises peuvent soutenir la discrimination religieuse et linguistique parce que c'est une violation des conventions internationale, déclare Alexandre Brod, chef du Bureau des droits de l'homme à Moscou :
« A mon avis le tribunal a pris une décision erronée et inhumaine vis-à-vis Anton Salonen. Les interdictions imposées à l'enfant, dont les interdictions religieuses, sont une pure discrimination, une restriction de droits. »
En 2008 après le divorce Rimma Salonen est rentré avec son fils Anton âgé de cinq ans en Russie. Plusieurs mois plus tard le père du garçon l'a emporté illégalement en Finlande. Il s'est servi d'un diplomate finlandais à Saint-Pétersbourg. L'affaire a eu une large résonnance publique et a soulevé le protestation du Ministère russe des affaires étrangères.
La justice finlandaise n'a pas voulu être objective. Elle ne reconnait même pas la citoyenneté russe à Anton bien que ce dernier a un passeport russe. Le défendeur des droits de l'homme Alexandre Brod estime que les juges finlandais ne veulent pas reconnaitre que l'enfant a la double nationalité parce que dans ce cas le père n'avait pas le droit d'emporter l'enfant en Finlande malgré la volonté de la mère. C'est sur cette base que le comité d'instruction du Parquet russe s'appuie en cherchant l'extradition de Paavo Salonen en Russie. La partie finlandaise a reçu la requête correspondante en octobre dernier. Mais au lieu de coopérer les Finlandais ont accusé Rimma de kidnapping, l'ont arrêté lorsqu'elle visitait son fils et l'ont condamné à un an et demi avec sursis. Cette opération a été vite exécutée à la différence de l'examen de la plainte de Rimma dont les délais ne sont toujours pas fixés malgré plus de six mois d'attente. Autant que la femme sera considérée coupable, elle ne pourra pas compter non seulement à ce qu'on l'autorise de vivre avec son enfant mais même à ce qu'on l'autorise de le voir sans la présence de policiers.