Selon le ministre des Affaires étrangères de l'Espagne, qui préside actuellement l'UE Miguel Angel Moratinos, le jour où les accords ont été atteints est très important pour la nouvelle UE. Selon son collègue français Bernard Kouchner, cet accord est un énorme pas en avant. « Nous pouvons parler unanimement », a souligné le diplômé principal allemand Guido Westerwelle. Le chef de la diplomatie européenne, haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton a remarqué que le service des affaires extérieures sera tel que « les membres de l'UE la feront ».
La discussion était longue et difficile. Les représentants de la Grande-Bretagne insistaient sur « la neutralité budgétaire » lors de la création de la nouvelle structure, c'est-à-dire, sur la nécessité d'éviter les dépenses superflues. Les collègues de Berlin exigeaient de faire de la langue allemande la troisième langue officielle du futur service, aussi bien que l'anglais et le français. L'obtention des attentes dans toutes les questions litigieuses signifie qu'on a donné « un feu vert » aux négociations avec le Parlement européen. Pourtant, selon le chercheur du département de l'intégration européenne de l'Institut de l'Europe Alexandre Strelkov, les surprises désagréables peuvent attendre le « ministre des affaires étrangères » de l'UE.
Il est déjà bien qu'une direction intergouvernementale a été proposée, parce qu'il y a un compromis, annonce Strelkov. Pourtant, l'attitude du parlement européen c'est une autre chose. L'une des exigences principales des députés est le contrôle du financement du service diplomatique. Ici les débats seront acharnés. Même si Catherine Ashton ne devra pas accomplir la nouvelle réforme de cette structure, elle devra prendre en considération l'opinion du parlement. Sinon, il ne donnera pas de l'argent pour le développement du service.
Il est prévu que dans le service des affaires extérieures il y aura environ 6000 fonctionnaires. On fondera 136 missions étrangères. Beaucoup de choses ne sont pas claires en ce qui concerne les objectifs et les futures taches des diplomates de l'UE. Il est peu probable que Catherine Ashton s'acquittera de toutes ces taches avant le sommet de l'UE qui aura lieu au mois de juin. Pourtant, les experts espèrent que la « grande Europe » aura une grande diplomatie.