Les déclarations des autorités géorgiennes selon lesquelles la Russie serait impliquée dans le transport d'uranium hautement enrichi qui a été saisi en mars dernier en Géorgie sont une provocation, a déclaré lundi le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Andreï Nesterenko.
"Tbilissi n'a fourni aucune preuve attestant que la Russie ou un autre Etat serait lié au lot d'uranium confisqué (en mars). Il s'agit d'une provocation maladroite. C'est une tentative pour provoquer un nouveau scandale politique antirusse", a indiqué le diplomate en réponse aux accusations formulées samedi par le président géorgien Mikhaïl Saakachvili.
M.Saakachvili a déclaré à l'agence AP que des filières de transport d'uranium hautement enrichi passaient par l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, anciennes républiques autonomes géorgiennes qui sont protégées par les gardes-frontières russes depuis la reconnaissance des deux républiques par Moscou en 2008.
Le ministère géorgien de l'Intérieur a annoncé le 14 avril dernier qu'un groupe d'étrangers en possession d'un lot d'uranium hautement enrichi avait été interpellé en Géorgie en mars. Les matières fissiles ont été transférées dans un lieu sûr. Les autorités géorgiennes ont informé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de cet incident et ont lancé une enquête, selon le ministère.