Les députés du Congrès américain ont accusé l'ex-président kirghize Kourmanbek Bakiev de corruption. Ils ont lancé une instruction sur les schémas frauduleux de livraison de carburant à la base aérienne américaine Manas. Bakiev qui est aujourd'hui à Minsk rejette ces accusations et cherche à y trouver l'implication de Moscou.
Les Etats-Unis faisaient tout pour conserver leur base Manas en Kirghizie.
Si Kourmanbek Bakiev et sa famille sont effectivement impliqués dans la fraude
avec les livraisons de carburant à la base aérienne américaine, alors il s'agit
d'un préjudice matériel fait aux Etats-Unis dont les intérêts nationaux sont en
jeu. Les élus américains ont envoyé des requêtes au Ministère de la défense, au
Département d'Etat et au FBI, ainsi qu'à deux compagnies commerciales qui
s'occupaient directement de ces livraisons. La réponse doit être reçue avant le
3 mai mais déjà maintenant l'instruction permet de voir dans une nouvelle
lumière les déclarations de l'ex-président kirghize. Aux accusations de
l'opposition que Kourmanbek Bakiev avait sorti 200 millions de dollars du pays,
ce dernier a répondu qu'aucune banque kirghize n'aurait pu lui délivrer alors
une telle somme. Avec les technologies informatiques qu'on a aujourd'hui ce
n'est pas compliqué du tout de faire sortir du pays une telle somme par un
transfert bancaire. Les propos de Vladimir Jarikhine, vice-directeur de
l'Institut des pays de la CEI.
« L'équipe de Bakiev est profondément corrompue. Cela devient
évident dès lors qu'on regarde les résultats de l'audit des finances sur les
comptes kirghizes. Le gouvernement temporaire a fait une inspection mais il est
problématique de trouver l'argent qui a été transféré à l'étranger.
Quant aux accusations contre la Russie elles ne tiennent pas debout. Bakiev est lui-même responsable du coup d'état. Il a fait tout pour que son peuple perde la patience.