La crise globale a démontré l'imperfection des institutions financières mondiales en place, a mis en relief le chef de l'Etat. Elles n'ont pas été en mesure de lever bien des défis et risques, apparus au cours de la crise. Les principaux pays ont été obligés de revoir les normes de régulation du secteur financier de leurs économies.
Certes, il n'y a rien d'idéal, dans les centres financiers traditionnels y compris, a remarqué Dimitri Medvedev. Or dans ce contexte la Russie tient une bonne occasion de faire un apport réel à la conception d'un système financier mondial plus efficace. Pour cette raison le dit Centre financier international à Moscou sera créé à des rythmes accélérés.
L'établissement du CFI à Moscou permettra d'accomplir encore une tâche : employer plus largement le rouble dans les payements internationaux, estime le professeur de l'Ecole supérieure de l'Economie Alexeï Krassavine.
Les payements internationaux en roubles, que cela signifie-t-il ? C'est l'indice d'une plus grande confiance à l'égard de la Russie, de la monnaie russe. Cela veut dire que des banques étrangères, leurs clients convertiront une partie de leurs actifs en notre monnaie nationale. Nous considérons que le président Medvedev a eu absolument raison de soulever le problème de création d'un CFI à Moscou. Nous attendons la réaction de la communauté financière mondiale, du business international à la proposition de faire des payements partiellement en roubles. Pour le moment cette réaction est inerte. Mais dans un proche avenir, à mon avis, elle peut changer.
A la conférence économique, présidée par M. Medvedev, le vice-Premier ministre de Russie Igor Chouvalov a dit que les investisseurs russes et étrangers évaluaient comme bonnes les chances de Moscou d'accroître le nombre des capitales financières du monde.
