L'OTAN a été dans l'incapacité de proposer ses alternatives à l'UE au cours de la paralysie aérienne provoquée par l'éruption du volcan islandais Eyjafjöll, a annoncé mardi aux journalistes à Bruxelles Dmitri Rogozine, ambassadeur de la Russie auprès de l'Alliance.
"La paralysie des espaces aériens causée par la légère éruption d'un petit volcan situé dans un des plus petits pays membres de l'OTAN montre que la nature elle-même peut poser à l'infrastructure de l'Europe contemporaine des problèmes qui ne sauront être résolus par une organisation, fût-elle aussi ambitieuse et puissante que l'Alliance", a-t-il indiqué.
"Cela signifie que si la nature crée des problèmes qui mettent KO l'humanité contemporaine, quelles seraient alors les conséquences (…) en cas d'éventuelle (…) activité militaire contre l'Europe?", s'est-il demandé.
Le nuage de cendres crachées par l'Eyjafjöll (200 km à l'est de Reykjavik) depuis le 14 avril se propage sur tout le continent européen et a même paralysé pendant plusieurs jours le trafic des avions dans de nombreux pays européens.
Mardi, au lendemain de l'annonce de l'éventuel report de la rencontre informelle des chefs de la diplomatie des pays membres de l'Alliance prévue les 22 et 23 avril à Tallinn, le volcan a de nouveau perturbé le travail de l'organisation. Ainsi, le commandant suprême allié Transformation (SACT), général français Stéphane Abrial, n'a pas pu se rendre à Bruxelles où il devait intervenir mardi devant les membres du Conseil de l'OTAN.