Les passagers qui attendent leur vols sont avertis que la situation ne va pas se stabiliser pendant encore 4-5 jours. Dans le meilleur des cas l'espace aérien ne sera pas rouvert avant mercredi. Les compagnies aériennes subissent de grandes pertes. Par contre, les conducteurs de taxis connaissent un fleurissement de leur business. Bien que les transporteurs terrestres lancent des transports complémentaires toutes les places dans les trains, les bus et les bacs sont réservées d'avance. Les gens sont obligés à payer un prix double ou triple pour se rendre à leur point de destination en taxi.
Le premier-ministre Vladimir Poutine a tenu un conseil extraordinaire et a chargé le Ministère de transports d'organiser le retour des citoyens russes en Russie par les chemins de fer et par les moyens de bus. La compagnie Chemins de fer russes a organisé des wagons supplémentaires dans les directions européennes. Près de 40 bus sont préparés pour faire rentrer les Russes par le territoire de l'Estonie et de la Finlande. Le chef du gouvernement russe a aussi demandé aux employés du Ministère des Affaires étrangères d'assurer aux passagers bloqués dans les aéroports une aide avec les visas.
Les compagnies aériennes européennes cherchent les moyens de relancer le trafic aérien. Les experts estiment que dans les conditions actuelles seule la hauteur de 9 à 12 km représente un danger. C'est là que se déplace la plus grande masse de cendres, explique Alexeï Kokorine, représentant du Fonds mondial pour la nature WWF.
D'habitude les avions volent à la hauteur de 10 km et les précipitations atmosphériques ont lieu à la hauteur de 5 km. Si les pluies vont nettoyer la couche basse de l'atmosphère, alors les avions et les hélicoptères, en changeant de hauteur, pourront voler tranquillement.
En ce qui concerne les suites négatives de la retombée des cendres volcaniques sur la terre, il ne faut pas exagérer son danger, estime l'expert. L'inquiétude des fermiers que le fluor contenu dans les cendres fera tomber malade le bétail n'est pas sans fondement mais est néanmoins exagérée, dit Alexeï Kokorine.
Bien sûr, le nuage des rejets volcaniques représente la quasi-totalité du tableau périodique des éléments chimique. Et il y a le fluor, bien entendu. Mais toute est l'affaire des concentrations. Je pense qu'il s'agit des concentrations minimes.
Les vulcanologues estiment que dans deux à trois semaines les particules de cendres les plus lourdes seront retombées sur la terre. Le reste sera dissipé par le vent. Le vent atlantique a déjà amélioré la visibilité dans la région de l'éruption.
