Kourmanbek Bakiev a signé son acte de démission de la présidence kirghize, a indiqué une source au sein du gouvernement provisoire dans une interview à l'agence Reuter.
Kourmanbek Bakiev a abandonné précédemment le pays s'étant rendu au Kazakhstan. Le président renversé à dit avant le départ aux journalistes que le président kazakh Noursoultan Nazarbaev l'avait invité pour envisager « les moyens de régler la situation en Kirghizie ». L'opposition a sapé le matin un meeting des partisans de Bakiev à Och, dans le Sud du pays.
La démission de Bakiev est, semble-t-il, l'issue la plus logique de la situation qui s'est créée. Ses partisans l'ayant soutenu il y a cinq ans en espérant qu'il n'y aurait plus de clans ni de corruption ont compris qu'il n'était pas ainsi, dit le vice-président du Comité de la Douma d'Etat russe pour les problèmes de la CEI Constantine Zatouline.
Le régime de Bakiev a employé tout de suite la force pour réprimer l'opposition. Bakiev n'a pas tenu ses promesses en politique intérieure et extérieure et dilapidait sans se gêner le trésor d'Etat. La plupart des représentants du Nord ont été destitués des postes responsables. Le contrôle des médias a été durci. Bakiev a dit un mois avant les événements qui se produisent actuellement qu'il entendait annuler les élections, procédure qui n'est pas, pour reprendre son expression, traditionnelle pour la Kirghizie. Ces déclarations et les répressions de l'opposition ont entraîné une explosion sociale.
Les leaders des grandes puissances ont décidé, d'après les récentes données, du sort du président kirghiz. Selon le président de l'OSCE Kanat Saoudabaev, ministre kazakh des AE, Kourmanbek Bakiev a abandonné la Kirghizie conformément à l'entente des présidents du Kazakhstan, de Russie, des Etats-Unis, de l'ONU, de l'UE et l'OSCE. Il est souligné dans la déclaration que le départ de Bakiev de Kirghizie constituait une démarche importante en vue de stabiliser la situation, de rétablir l'espace juridique et de prévenir une guerre civile.
