De nouvelles sanctions économiques contre l'Iran ne se répercuteront pas sur le respect des engagements russes quant à la mise en service et l'entretien de la centrale nucléaire de Bouchehr, a estimé mercredi le parlementaire russe Leonid Sloutski.
"De nouvelles sanctions n'exerceront aucun impact sur le lancement de la centrale, comme prévu", a déclaré devant les journalistes à Moscou M.Sloutski, premier président adjoint de la Commission pour les Affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe).
Et d'ajouter que la coopération entre Moscou et Téhéran sur ce projet était un bon exemple de coopération dans le nucléaire civil.
Quoi qu'il en soit, le député a admis que des sanctions internationales contre l'Iran seraient sans doute inévitables, vu le refus de Téhéran de coopérer pleinement avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et de renoncer à l'enrichissement d'uranium.
Comme l'a rappelé M.Sloutski, la construction de la centrale de Bouchehr a été entamée par l'Allemagne en 1975 qui a toutefois renoncé à poursuivre les travaux après la révolution iranienne de 1979, la prise d'otages à l'ambassade américaine à Téhéran, ainsi qu'en raison de l'embargo US sur la livraison des hautes technologies à l'Iran.
En 1995, la Russie et l'Iran ont signé un contrat d'un milliard de dollars portant sur l'achèvement des travaux de construction. Moscou a également promis de livrer un réacteur VVER-1000, de l'alimenter en combustible nucléaire et de former des spécialistes iraniens. Le montant du contrat de livraison du réacteur VVER-1000 s'est chiffré à 850 millions de dollars.
Le chantier devait initialement prendre fin le 8 juillet 1999, mais la mise en service du site a été reportée à maintes reprises. Le 28 janvier 2009, la Russie a achevé la livraison du combustible nucléaire destiné au réacteur, conformément à un accord intergouvernemental russo-iranien, et sous le contrôle de l'AIEA.
Les travaux de lancement et de mise au point sur le site touchent à leur fin.
Selon Atomstroyexport, le lancement physique de la première centrale nucléaire iranienne de Bouchehr commencera en juillet prochain.
Plusieurs pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil mené, selon Téhéran, à des fins pacifiques. Le Conseil de sécurité de l'Onu a déjà adopté plusieurs résolutions sanctionnant l'Iran pour son refus d'établir un moratoire sur l'enrichissement d'uranium.
Les USA et leurs partenaires européens membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, la France et la Grande-Bretagne, insistent sur le durcissement des sanctions contre Téhéran.
Le président russe Dmitri Medvedev a jugé compréhensible une telle intention, l'Iran n'ayant toujours pas réagi aux compromis constructifs qui lui avaient été proposés.
"Cependant, l'objectif des sanctions est d'assurer la non-prolifération des armes nucléaires et non pas de punir le peuple Iranien", a souligné le chef de l'Etat russe.
Bouchehr: le lancement de la centrale à l'abri des sanctions (député russe)
20:05 14.04.2010 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
© RIA Novosti . Andrei Reznichenko / Accéder à la base multimédiaBouchehr: le lancement de la centrale à l'abri des sanctions (député russe)
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De nouvelles sanctions économiques contre l'Iran ne se répercuteront pas sur le respect des engagements russes quant à la mise en service et l'entretien de la centrale nucléaire de Bouchehr, a estimé le parlementaire russe Leonid Sloutski.