Les leaders mondiaux discutent au sommet de Washington les mesures de sécurité nucléaire pour éviter que les matériaux fissiles tombent entre les mains des terroristes. Des propositions concrètes sont attendues de chaque participant. Tous les 47 pays, ainsi que l'AIEA, l'ONU et l'UE doivent présenter leurs propres programmes en vue de lever de possibles menaces.
L'un des moments clés du sommet devra être la signature par la Russie et les Etats-Unis d'un protocole d'accord sur l'utilisation des quantités excédentaires du plutonium de qualité militaire. Chacun des deux pays devra détruire 34 t de plutonium, qui aurait suffi à fabriquer de nombreux milliers d'ogives nucléaires. A la veille du sommet à Washington les présidents de Russie et des Etats-Unis ont signé un nouveau Traité sur la réduction des armements stratégiques offensifs. Le 8 avril à Prague Dmitri Medvedev a appelé d'autres puissances nucléaires à ne pas se récuser à ce sujet, mais à y prendre une part au maximum active. Nous ne pouvons pas nous imaginer une situation, où la Russie et les Etats-Unis consentent des efforts en faveur du désarmement, alors que le monde évolue dans un sens absolument contraire, a relevé le chef de l'Etat russe. Comme l'a noté le président américain Barack Obama, les participants au sommet devront décider comment sécuriser d'ici quatre ans tous les stocks mondiaux de matériaux fissiles. En outre, ses participants doivent examiner et résoudre la question pratique de parer aux menaces nucléaires.
Le président américain Barack Obama a appelé mardi les chefs d'Etat de 47 pays réunis à Washington à prendre des mesures concrètes pour empêcher aux terroristes de se doter des armes nucléaires.
"Les organisations terroristes comme Al-Qaïda cherchent à se doter de matières fissiles pour créer des armes nucléaires et si elles arrivent à le faire, elles utiliseront ces armes", a indiqué M.Obama inaugurant une séance plénière du sommet sur la sécurité nucléaire qui se déroule à Washington depuis lundi.
"Deux décennies après la fin de la guerre froide (...) on ne court plus le risque d'une confrontation nucléaire entre les grandes puissances, mais on est menacé par une attaque nucléaire, c'est une cruelle ironie de l'histoire", a ajouté le président.