Le 11 avril.
A Vienne les troupes du 3e Front ukrainien continuaient de mener avec succès les combats urbains. Les unités soviétiques sous la couverture du feu d'artillerie ont forcé dans plusieurs endroits le Danube.
Les Hitlériens essayaient de persuader les habitants des villes et des villages autrichiens à quitter leurs domiciles pour suivre les forces allemandes. Les troupes nazies dispersaient des bruits sur l'Armée rouge en essayant d'intimider la population civile mais la plupart des citadins et des villageois sont restés chez eux.
Le maréchal Joukov se rappelait après la guerre : « Nous déployions beaucoup d'efforts pour démontrer notre loyauté à la population locale cruellement trompée par les Hitlériens et sujette au poids de la guerre. Nous avons pu échapper aux événements indésirables qui pouvaient avoir lieu de la part des soldats dont les familles ont sévèrement souffert des atrocités et de la violence des Hitlériens. »
Le journal du ministre de la propagande du Troisième Reich Joseph Goebbels : « A cause d'un puissant barrage de feu des chasseurs ennemis nos pilotes n'ont pu que rarement effectuer l'éperonnage des objets ennemis. Mais cela ne doit pas nous démoraliser. Il s'agit de la première tentative qui sera répétée encore une fois ces jours-ci et on peut espérer beaucoup de succès.
Ce jour-là le comité clandestin du camp de concentration Buchenwald organisait une révolte et les détenus ont gagné la liberté. Le sergent garde-frontière Simakov, chef du centre directeur, a joué un rôle important dans la préparation de la révolte. Depuis lors, le 11 avril est déclaré partout dans le monde comme la Journée internationale de la libération des détenus des camps de concentration nazis. 18 millions de détenus de 23 pays du monde sont passés par les camps et seulement 7 millions en sont ressortis. Auschwitz à lui seul a emporté les vies de quatre millions de détenus. Il y avait aussi Mauthausen, Dachau, Sachsenhausen.
