La Pologne et le monde entier sont en deuil

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Une terrible tragédie s'est produite le 10 avril dans la région de Smolensk. C'est le rash de l'avion à bord duquel le président polonais Lech Kazincky accompagné d'une délégation officielle se rendait à Katyn pour participer aux cérémonies de deuil.

Une terrible tragédie s'est produite le 10 avril dans la région de Smolensk. C'est le rash de l'avion à bord duquel le président polonais Lech Kazincky accompagné d'une délégation  officielle se rendait à Katyn pour participer aux cérémonies de deuil.

La nouvelle de la catastrophe été perçue comme une grande tragédie en Russie,- dit le ministre russe des Affaires étrangères Serguéï Lavrov.

Le président et le premier ministre russes ont contacté le premier ministre de Pologne Donald Tusk pour exprimer leurs condoléances à lui, au peuple polonais tout entier, ainsi qu'aux parents et amis des victimes. Nous avons formé une commission d'État pour instruire les causes de l'accident et nous feront tout le nécessaire pour traiter aussi rapidement que possible tous les problèmes qui surgissent dans de pareilles circonstances.

Le président de Russie a chargé le premier ministre Poutine  d'assumer la direction de la commission gouvernementale qui instruira toutes les circonstances de cette catastrophe. Le chef de l'État russe a également dépêché sur les lieux le ministre des situations d'urgence Serguéï Chouïgou et le ministre des transports Igor Levitine. Les meilleurs enquêteurs et criminalistes travaillent  sur les lieux du crash.

L'instruction a retenu trois versions du crash de l'avion du président de Pologne Lech Kazincky à savoir mauvaise visibilité, erreur humaine et défaillance technique. Une action en justice a été intentée en vertu de l'article du code pénal : « Violation des règles de sécurité du transport aérien ayant causé par négligence la mort de deux personnes et plus ».

Il faut dire que la version faisant état de défaillance technique manque de crédibilité. Il est évident que l'appareil affecté au chef de l'État était soigneusement  contrôlé et entretenu. Pourtant cet appareil avait déjà une mauvaise réputation. C'est que en décembre 2008 en Mongolie, les mécanismes de commande des ailerons n'ont pas résisté à un coup de froid pendant la nuit. Cependant, les responsables polonais ont fait savoir que l'avion présidentiel avait récemment subi une révision technique de routine si bien que l'avion était en parfait état avant ce vol de malheur.

D'ailleurs, le cas échéant, le matériel ne doit pas être mis en cause, - pense l'expert russe Andréï Fomine. Rédacteur en chef du magazine « Vzliot » (Envol).

L'avion Tu-154 est appareil parfaitement sûr. Il a été fabriqué par milliers et se trouve à un bon niveau mondial si l'on divise le nombre d'incidents de vol par l'immense parc de ces avions. La plupart des incidents survenus sur les Tu-145 sont dus non pas aux défaillances techniques mais à ce qu'il est convenu d'appeler « l'erreur humaine », c'est-à-dire les erreurs de l'équipage ou le manque de coordination avec les contrôleurs aériens au sol.

On sait que pendant l'accident la région de Smolensk baignait dans un épais brouillard. On a suggéré à l'équipage de se poser à Minsk ou Moscou mais le commandant a décidé de se poser à Smolensk. Il a heurté les arbres et a chuté en faisant la quatrième tentative d'atterrissage. Comme l'a souligné Andréï Fomine, quelles que soient les recommandations des contrôleurs, c'est le commandant que prend la décision finale d'atterrissage.

Ce n'est pas le contrôleur mais le commandant qui assume toute la responsabilité et c'est lui  qui prend la décision d'atterrissage. Tous les pilotes savent  ce qui est le « point de non retour ». Lorsqu'il l'atteint, le pilote prend la décision selon le principe : si je vois l'aérodrome j'atterris, si je suis en perte de visuel ou bien je refais la manœuvre ou je prends la direction de l'aérodrome de dégagement. Nous saurons comment cela se passait le cas échéant à la fin de l'enquête mais il est évident que malgré la recommandation de mettre le cap sur les aérodromes de dégagement, l'équipage a cru qu'il pouvait faire l'impossible.

Entre-temps, comme l'a fait savoir le ministre polonais de la justice Kshishtov Kwiatkowski, la partie polonaise fera sa propre enquête de cette catastrophe. Le ministre russe des affaires étrangères a déjà déclaré qu'il délivrerait immédiatement les visas à tous les experts polonais impliqués dans l'instruction de cette affaire.

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