La Russie prêtera à l'avenir également le concours humanitaire au peuple kirghiz et exhorte à s'abstenir de violence lors du règlement de la crise, a dit lors d'un entretien téléphonique le chef du gouvernement russe Vladimir Poutine à Roza Otounabaeva, leader de l'opposition kirghize.
Il est à noter que Vladimir Poutine s'est entretenu avec Roza Otounbaeva, leader du gouvernement provisoire kirghiz, a expliqué le secrétaire de presse du chef du gouvernement russe Dmitri Pskov. Le gouvernement a été formé après les troubles qui continuent pendant la 3ème journée consécutive dans la plupart des régions kirghizes. Le président du pays Kourmanbek Bakiev a abandonné la capitale et, d'après les données dont dispose l'opposition, il se trouve dans le Sud du pays où il essaie d'engager la résistance.
Les experts russes estiment à l'unanimité que certains facteurs géopolitiques influant sur l'évolution de la situation en Kirghizie ne déterminent pas, néanmoins, le contexte politique dans le pays. Au micro le directeur général de la Fondation pour une politique efficace Kirill Tanaev.
Les intérêts géopolitiques ne sont pas prioritaires en Kirghizie. C'est la lutte entre les clans mécontents de la répartition des possibilités économiques sous la présidence de Bakiev. Les grandes puissances adoptent sans aucun doute une attitude bien déterminée envers la Kirghizie.
Les experts envisagent plusieurs versions. Au micro le directeur général du Centre d'étude de l'espace postsoviétique Alexei Vlassov.
Les autorités n'ont pas pris en considération la position des business groupes influents. Or, il est possible qu'ils aient sponsorisé les manifestations de protestation. Je partage l'opinion de ceux qui qualifient ces événements de coup d'Etat plutôt que de révolution.
L'élite politique et intellectuelle doit jouer le rôle décisif dans la stabilisation en Kirghizie. Ses représentants devraient régler les problèmes à la table de négociation. Sinon, la situation évoluera vers le pire, estiment les experts.
