A l'issue des ses pourparlers avec son homologue polonais Donald Tusk, le Premier ministre de Russie Vladimir Poutine a appelé ce mercredi un jour particulier pour les peuples de Russie et de Pologne. Ce jour-là les regards étaient tournés vers le souvenir partagé du passé, mais aussi vers l'avenir commun des deux pays.
Pour la première fois les chefs de gouvernements de Russie et de Pologne se sont recueillis ensemble en hommage aux victimes des régimes totalitaires du siècle dernier, reposant dans la terre de Katyn, a dit M. Poutine. Cette démarche a été dictée par la logique même du développement des rapports russo-polonais, a mis en relief le Premier ministre russe.
Une grande attention est allée à la coopération des deux pays dans la sphère de l'énergie, a dit M. Poutine aux journalistes à l'issue des pourparlers. Et cette coopération sera absolument libre « de la composante politique », a relevé le chef du gouvernement russe.
En somme nous dépolitisons totalement tous les échanges dans cette sphère. Dans les jours qui viennent la construction du gazoduc « Nord Stream » sera lancée. Les travaux vont commencer en mer. Les technologies contemporaines permettent de le faire. Je tiens à le souligner une nouvelle fois, et j'en ai rassuré Monsieur le Premier ministre, cette décision vise exclusivement à améliorer l'approvisionnement de l'Europe en énergie. Nous n'avons pas l'intention de réduire nos fournitures de gaz naturel en Pologne. Au contraire, nous sommes prêts à signer un document sur l'accroissement des livraisons de notre hydrocarbure sur le marché polonais.
La Russie et la Pologne se sont pratiquement mis d'accord sur des livraisons durables de gaz russe jusqu'à 2037. Des documents respectifs seront signés dans les temps qui viennent, a informé le Premier ministre russe.
Les interlocuteurs ont de même évoqué la question de faciliter réciproquement le régime des visas pour leurs citoyens. De l'avis de M. Poutine, il est possible de l'étendre à toute la région de Kaliningrad et les territoires limitrophes de la Pologne. Les ministères des AE de nos pays se sont déjà penchés sur cette question.