Le niveau de bien-être des Russes progressera de 40% d'ici 2050, estiment les chercheurs de l'Académie russe des sciences après avoir étudié un modèle de développement du pays à l'horizon de 2005. L'analyse du développement de l'économie russe réalisée dans le cadre du programme « Analyse systémique intégrée et simulation de la dynamique mondiale » montre qu'au bout de deux générations le pays connaîtra un puissant essor économique.
La modernisation de l'économie et l'abandon progressif de la dépendance aux ressources sont la condition sine qua non pour assurer la relance de l'économie, estiment les chercheurs. Madame Liana Pepeliaeva, vice-présidente du Comité des marchés financiers de la Douma d'État, pense à son tour qu'on assiste depuis un an è un début de tendance à l'abandon de la dépendance aux ressources et cela malgré la part assez élevée des revenus provenant de l'exportation de matières premières.
Nous exportons un peu plus de biens d'équipement et de véhicules de transport. Nonobstant le fait que les chiffres attestent que l'économie russe reste encore largement celle des matières premières, le gouvernement travaille en ce moment sur un train des mesures visant à encourager l'exportation des biens manufacturés et les produits d'innovation. Le Ministère des finances se propose d'introduire certaines mesures d'ordre fiscal dont l'enjeu consiste justement à soutenir les technologies d'innovation. Certes, sortir de la dépendance aux ressources demande du temps et on aurait tort de penser que la structure des exportations pourrait changer en un an ou deux.
La Russie exporte aujourd'hui en plus de pétrole, de gaz et d'autres minerais un grand nombre de produits à depuis les jantes de roues forgées jusqu'aux logiciels antivirus. La part de ces produits représente 30% de toutes les exportations russes ce qui rapporte annuellement plus de 100 milliards de dollars. C'est ainsi qu'Israël et le Japon nous achètent volontiers des microscopes électroniques. Un tiers des centrales nucléaires dans le monde sont équipés de centrifugeuses d'enrichissement d'uranium de fabrication russe. Lasers industriels, accumulateurs, moteurs électriques, locomotives diesel et à traction électrique, wagons de chemin de fer, vêtements de sport et de tourisme, sont autant de produits qui se vendent avec succès en Europe.
Malheureusement, l'abandon de la dépendance aux ressources se trouve compliquée du fait qu'une centaine de taxes prohibitives et de mesures antidumping ont été introduites contre la Russie. Le pays perd tous les ans des dizaines de milliards de dollars du moment qu'elle se trouve confronté à l'impossibilité de faire le commerce des produits soi-disant « non compétitifs ». 23 États pratiquent actuellement les mesures de limitation des exportations russes, dont les États-Unis, l'Australie, L'Inde, la Chine, la Turquie, L'Ukraine, la Corée du Sud, les Philippines et le Conseil de coopération des États arabes du Golfe Persique. Les limitations d'exportation existent également dans certains pays de la CEI.
Les experts n'en pensent pas moins que le redémarrage des relations entre la Russie et les grandes puissances mondiales, produira des effets positifs sur la coopération commerciale et économique et, par conséquence, sur l'avenir du pays dans son ensemble.
