La crise mondiale n'entrave pas les activités des sociétés étrangères en Russie. Les projets pétroliers et gaziers, réalisés en coopération avec des sociétés russes par des compagnies des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, du Japon et de l'Inde dans l'île de Sakhaline, le confirment.
A Nakhodka, port commercial sur la côte russe du Pacifique, on commence à construire des fondations géantes pour une plateforme pétrolière maritime, commandée par Exon Neftegaz. Elle permettra d'extraire du pétrole du plateau continental à partir de 2014 (Sakhaline-1). Le pétrole et le gaz naturel liquéfié, produits dans le cadre des projets Sakhaline -1 et Sakhaline-2, sont exportés dans les pays d'Asie-Pacifique - au Japon, en Corée du Sud, ainsi qu'aux Etats-Unis. Toutes les quantités de gaz naturel liquéfié à exporter d'ici quelques ans ont déjà été achetées par des compagnies coréennes et nippones. Les projets de Sakhaline sont avantageux pour des étrangers, qui travaillent sous conditions de l'accord de partage de la production, comme à la Russie, souligne le président de l'Union des industriels du pétrole et du gaz Guennadi Chmal.
Sur le plateau continental de l'île de Sakhaline on a extrait 15 millions de t de pétrole, dont 12 millions de t - dans le cadre de ces projets. Ce n'est pas peu. En outre, la région de Sakhaline a touché en douze mois près de 5 milliards de $ sous forme de divers bonus - c'est plus que toutes les autres régions d'Extrême-Orient russe prises ensemble. Dans le cadre de Sakhaline-1 l'opérateur du projet, Exon, a foré un puits horizontal, long de 12,5 km - le plus long du monde. La Russie ne dispose pas pour le moment de technologie nationale pareille. La participation des sociétés étrangères permet, donc, d'attirer de nouvelles technologies.
A part l'industrie pétrolière et gazière, des signes de reprise sont constatés dans d'autres branches. Des problèmes existent, évidemment. Ce sont la bureaucratie et la corruption en Russie, empêchant les étrangers à ordonner normalement leur business, considère l'expert de l'Ecole supérieure de l'Economie Guéorgui Ostapkovitch.
Si l'on enlève la composante de corruption qui pèse, le climat d'investissement convient aux sociétés étrangères pour travailler et obtenir des profits normaux. Avec une bonne organisation des activités, une bonne gestion et une main d'œuvre moins chère les compagnies étrangères font ici moins de frais qu'en Europe.
En ces 20 ans les entrepreneurs étrangers ont investi directement 90 milliards de $ dans l'économie russe. Les sociétés travaillent heureusement dans des branches d'extraction, ainsi que dans celles orientées vers la consommation - articles ménagers, machines à laver, réfrigérateurs, etc. Pour le moment elles sont faiblement présentées dans l'industrie du bois, la construction des machines, les équipements électriques. Certes, la crise mondiale n'est pas le meilleur moment pour les placeurs étrangers de capitaux. Et pourtant, leur travail est stable, et pratiquement aucune société, ayant son business en Russie, n'a pas plié bagages.