«UN REGARD SANS FRONTIERES»: Les nouvelles du Salon

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Anna Gavalda et Marie NDiaye, prix Goncourt 2009 pour « Trois femmes puissantes ». Plus loin, Amélie Nothomb, immense chapeau et long manteau de velours noir.
Anna Gavalda et Marie NDiaye, prix Goncourt 2009 pour « Trois femmes puissantes ». Plus loin, Amélie Nothomb, immense chapeau et long manteau de velours noir. Ecrivains français et étrangers en tête des ventes en France, ont attiré beaucoup de monde au Salon du Livre de Paris, les fans n'hésitant pas à piétiner pendant des heures pour décrocher une dédicace de leur auteur favori.
Pour son 30e anniversaire, le Salon du Livre, qui se tient jusqu'au 31 mars Porte de Versailles, a choisi 90 auteurs de renom comme invités d'honneur, avec séances de dédicaces, rencontres et débats autour de leurs œuvres. Parmi ces auteurs il y a 30 étrangers dont plusieurs Russes, a savoir : Viktor Eroféev et Youri Mamléev, Leonid Yuzefovitch et Herman Sadoulayev, tous très lus et édites en Russie.
Les visiteurs le constatent très vite : dans le cadre de l’Année croisée 2010, La Russie est très présente au Salon avec différentes propositions. Et on s’est bien préparé ! Plus de 1000 livres des maisons d’éditions russes sont mis a la portée du grand public au stand de Russie, le C 58, qui impressionne par ses dimensions : 350 m2. C’est là aussi que se passent tous les jours des débats et tables rondes, comme « Léon Tolstoï – encyclopédie de la pensée russe », « Traditions tchékhoviennes dans la culture russe et mondiale », « La Littérature russe moderne », « Les Leçons d’histoire pour la Russie d’aujourd’hui ».
Le Salon c’est donc l’occasion de rencontrer auteurs et éditeurs russes, d’assister à un débat, mais aussi celle de découvrir une exceptionnelle exposition de livres de la première partie du XXe siècle illustrés par des peintres russes. L’exposition a pour titre «Rendez-vous. Peintres russes aux éditions françaises». De quel rendez-vous est-il question ? La réponse est simple : des centaines d’artistes de l’élite russe avaient émigré après la révolution d’Octobre. Un certain nombre d’entre eux s’étaient installés à Paris et trouvé du travail dans l’industrie du livre. Fedor Rojankovski et Natan Altman, Ivan Bilibine et Alexandra Exter, voila les noms qui ont apporté un nouveau souffle aux livres illustrés chez Gallimard et Flammarion entre deux guerres.
Mais c’est dans les véritables éditions de collection à tirage limité, avec de magnifiques gravures et lithographies, créées spécialement pour ces livres, que la contribution des «Russes francisés» a été la plus notable.
« La Dame de Pique » de Pouchkine en est un exemple : parue en 1923 en 345 exemplaires, elle est magnifiquement illustrée par le talentueux Vassili Choukhaev. Autre exemple : «Boris Godounov» avec des pochoirs originaux du même peintre, sorti en 1925. Comme l’a remarqué Mikhaïl Seslavinski, bibliophile renommé et directeur de l’Agence fédérale russe pour la presse et les télécommunications, « méconnue du grand public, la contribution des artistes russes à l'édition française vaut son pesant d'or ».
Il n’y a donc pas que les ballets de Diaghilev pour admirer la culture russe de cette époque, ni Anna Gavalda, pour se déplacer ces jours-ci Porte de Versailles.


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