L’ALLIANCE AFRICAINE A INVITE LES PARLEMENTAIRES AFRICAINS A MOSCOU

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Notre observateur Alexei Grigoriev propose à votre attention son commentaire « L’Alliance africaine a invité les
Notre observateur Alexei Grigoriev propose à votre attention son commentaire « L’Alliance africaine a invité les parlementaires africains à Moscou » et traditonnellement l’aperçu « L’Afrique – les échos de la semaine ».
La Conférence parlementaire internationale « Russie-Afrique » se tiendra à la mi-juin à Moscou sous l’égide de la Douma d’Etat, a dit à une conférence de presse engagée cette semaine par l’agence ITAR-TASS le vice-président du Comité international de la chambre basse du parlement Andrei Klimov, membre du Conseil de tutelle de l’Alliance africaine. Selon lui, la table ronde des représentants des communautés du business des parties sera organisée dans le cadre du forum, le premier dans ce format dans l’histoire des relations russo-africaines. Nous avons déjà parlé du Partenariat non commercial « Alliance africaine » fondé en automne 2009 à l’initaitive de certains députés de la Douma d’Etat. L’alliance donne la priorité au renforcement des liens économiques, de production, techniques, scientifiques et culturels entre la Russie et l’Afrique, à la mise à profit des ressources intellectuelles, financières, techniques et organisationnelles. La diplomatie parlementaire est le fondement de la réalisation de ces tâches.
Nous comprenons parfaitement, dit Arkadi Klimov, que l’Afrique est un continent géant doté d’immenses ressources naturelles et humaines et un grand joueur géopolitique. Les processus d’intégration évoluent irréversiblement sur le continent dans le cadre de l’UA. Le Parlement panafricain avec la participation de pratiquement tous les pays du continent fonctionne en Afrique. Le continent joue le rôle de plus en plus important dans l’économie mondiale. Les activités des pays évolués en Afrique le confirment. Dans le même temps, il existe en Afrique des menaces pour la sécurité internationale. Il suffit d’évoquer l’incident avec les pirates somaliens. De foyers sérieux de terrorisme sont apparus sur le continent. A y ajouter les conflits, notamment interconfessionnels, la pauvreté chronique des habitants qui sapent la stabilité politique dans plusieurs pays dont on ressent les conséquences loin au-delà du continent. L’Afrique a besoin de soutien, de solidarité et de concours de la communauté mondiale.
Ces problèmes confirment que la Russie devrait reprendre ses activités en Afrique, dit pour conclure Arkadi Klimov, et ceci – dans les nouvelles conditions historiques. L’URSS dont la Russie a pris la succession a beaucoup fait pour assurer l’indépendance des peuples africains. Notre pays a conservé les liens fructueux et les sympathies sur le continent. Les parlementaires russes cherchent à faire renaître le partenariat avec leurs collègues africains et avec le Parlement panafricain. Il faut engager les débats en toute sincérité. La Conférence parlementaire « Russie-Afrique » marquera le début de ce processus et nous invitons à Moscou les parlementaires, les politiciens, les personnalités publiques et les entrepreneurs de tous les pays africains.
J’estime nécessaire, dit Valery Seleznev, de rétablir l’équité historique qui permettrait de renfocer la présence de la Russie en Afrique à l’instar de l’époque soviétique. Elle a été suspendue après la désintégration de l’URSS et il faut fonder des alliances comme la nôtre pour éviter des pertes irréparables. Le président Medvedev a signalé dans son message à l’Assemblée fédérale la nécessité du pragmatisme dans la politique internationale. Je voudrais mettre l’accent sur le potentiel sous-estimé de nos liens avec l’Afrique qui peut porter un préjudice sérieux au renforcement des positions et au prestige de la Russie, à l’éfficacité de l’économie extérieure et au renforcement de l’influence aux marchés mondiaux.
Selon Valery Seleznev, l’ampleur de la coopération économique russo-africaine ne correspond pas à son potentiel. Les médiateurs internationaux, notamment des métropoles européennes des anciennes colonies en Afrique ont monopolisé 90% des flux commerciaux entre la Russie et l’Afrique. Fait paradoxal : ils ont conservé leur présence sur le continent alors que notre pays ayant soutenu l’Afrique dans la lutte pour la libération nationale en est évincé, a déclaré Valery Seleznev. Le business russe n’est représenté aujourd’hui en Afrique que dans le secteur énergétique. Il faut promouvoir le partenariat privé et public et donner des garanties politiques et juridiques. L’Alliance africaine entend déployer les efforts dans ces domaines. Il convient de signaler, en outre, un bas niveau d’information sur les potentialités réciproques. Pour y remédier, a dit le membre du Conseil de direction Alexandre Fomenko, l’Alliance africaine a créé le site www.rus-africa.com en russe, en anglais et en français.
« Comment créer l’image de la Russie rénovée si elle est pratiquement absente dans l’espace informationnel de l’Afrique ? Comment se faire valoir sur le continent dont beaucoup d’habitants ont fait leurs études dans notre pays et éprouvent toujours la sympathie pour sa culture ? », a demandé notre correspondant.
Le dialogue culturel, le dialogue du business est impensable sans la compréhension réciproque, répond Valery Seleznev. Si seuls ceux, comme vous l’avez remarqué à juste titre, qui ont reçu il y a 20-30-40 ans la formation dans notre pays nous comprennent et sont nostalgiques de leur jeunesse, il faut modifier foncièrement la situation qui s’est créée. A mon avis, pour éviter des échecs politiques, économiques et diplomatiques, pour réduire nos pertes au minimum, il faut assurer le lobbying et le soutien de la part de l’Etat de notre retour dans l’espace informationnel africain.

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