Le président arménien Serge Sargsian a appelé l’Azerbaïdjan à signer un accord de non recours à la force. Selon lui, cela poserait un fondement pour les négociations ultérieures autour du Haut-Karabagh, enclave arménienne sur le territoire de l’Azerbaïdjan. Dans une interview télévisée Sargsian a rappelé que le non recours à la force est un des principes du droit international que la communauté internationale voit comme indispensable pour régler le problème karabagh
Quelques jours avant l’interview de Sargsian le Ministère arménien des Affaires étrangères a fait encore un pas de réconciliation vers l’Azerbaïdjan en se déclarant prêt à adopter les nouveaux principes de règlement du conflit élaborés à Madrid. Cela a permis au président azerbaïdjanais Ilham Aliev de déclarer que les pourparlers étaient prêts à aboutir à des décisions communes. En même temps Aliev a souligné que Bakou insistait toujours sur le retour de tous les territoires karabaghs et sur le retrait de toutes les forces arméniennes de cette enclave, et en première lieu sur le retour à l’Azerbaïdjan de cinq des sept régions occupées autour du Haut-Karabagh.
Autrement dit, l’Arménie a décidé de faire des concessions en parlant de rendre les territoires autour du Haut-Karabagh envahis lors du conflit sanglant du début des années 90, et d’attribuer à la région un statut temporaire. Tout cela est prévu par les principes de Madrid qui ont été transmis aux présidents des deux pays au sommet de l’OCDE en 2007.
En même temps le président arménien a confirmé la position d’Erevan : la nécessité de réaliser le droit du peuple karabagh de disposer de lui-même. Serge Sargsian n’a pas manqué de rappeler que le Karabagh avait été rattaché à l’Azerbaïdjan sur la vague de la soviétisation de la région. L’expert de la Fondation Carnegie pour la paix internationale politologue Alexeï Malachenko estime qu’on ne doit pas considérer avec beaucoup d’optimisme les déclarations des présidents azerbaïdjanais et arménien. Malachenko rappelle que Bakou parle souvent du risque d’une nouvelle guerre pour le Haut-Karabagh :
Quelques jours avant l’interview de Sargsian le Ministère arménien des Affaires étrangères a fait encore un pas de réconciliation vers l’Azerbaïdjan en se déclarant prêt à adopter les nouveaux principes de règlement du conflit élaborés à Madrid. Cela a permis au président azerbaïdjanais Ilham Aliev de déclarer que les pourparlers étaient prêts à aboutir à des décisions communes. En même temps Aliev a souligné que Bakou insistait toujours sur le retour de tous les territoires karabaghs et sur le retrait de toutes les forces arméniennes de cette enclave, et en première lieu sur le retour à l’Azerbaïdjan de cinq des sept régions occupées autour du Haut-Karabagh.
Autrement dit, l’Arménie a décidé de faire des concessions en parlant de rendre les territoires autour du Haut-Karabagh envahis lors du conflit sanglant du début des années 90, et d’attribuer à la région un statut temporaire. Tout cela est prévu par les principes de Madrid qui ont été transmis aux présidents des deux pays au sommet de l’OCDE en 2007.
En même temps le président arménien a confirmé la position d’Erevan : la nécessité de réaliser le droit du peuple karabagh de disposer de lui-même. Serge Sargsian n’a pas manqué de rappeler que le Karabagh avait été rattaché à l’Azerbaïdjan sur la vague de la soviétisation de la région. L’expert de la Fondation Carnegie pour la paix internationale politologue Alexeï Malachenko estime qu’on ne doit pas considérer avec beaucoup d’optimisme les déclarations des présidents azerbaïdjanais et arménien. Malachenko rappelle que Bakou parle souvent du risque d’une nouvelle guerre pour le Haut-Karabagh :
J’estime que dans le futur proche, je dirai même dans les années à venir, ce conflit ne sera pas réglé. Pourquoi une telle divergence des positions azerbaïdjanaise et arménienne ? Je pense que c’est premièrement parce que l’Azerbaïdjan est un Etat économiquement fort. A chaque négociation, les Azéris soulignent qu’ils sont une sorte de superpuissance sud-caucasienne, qu’ils disposent de grandes ressources matérielles, humaines et donc militaires et peuvent y recourir en cas de nécessité absolue. C’est là une des positions principales de l’Azerbaïdjan.
En même temps, selon l’expert, la guerre est peu probable : elle est inadmissible pour les autres pays, et premièrement pour la Russie et l’Europe. La Turquie n’en a pas besoin non plus. Dix-sept ans plus tôt elle avait rompu ses relations avec l’Arménie à cause du conflit autour du Haut-Karabagh. Le mieux que la communauté internationale peut faire dans cette situation – est de considérer avec respect les positions d’Erevan et de Bakou, quoiqu’elles soient de nature opposées. Et de contribuer à la compréhension mutuelle aux pourparlers autour du problème karabagh.
Moscou, indépendamment tout comme au sein du groupe de Minsk de l’OCDE, joue le rôle de médiateur dans le règlement du conflit et a déjà convoqué des sommets tripartites. En 2008 les présidents russe, arménien et azerbaïdjanais ont signé une déclaration confirmant leur volonté de régler le conflit karabagh sur la base du droit international. La dernière rencontre dans ce format a eu lieu fin janvier à Sotchi. Son bilan essentiel a été l’accord des parties de préparer leurs propres idées pour compléter les principes de Madrid. Il n’y a pas eu jusque là beaucoup de positif mais on sent le progrès et cela permet de mener les discussions rattachées aux décisions concrètes sur le futur grand traité de paix entre les communautés arménienne et azerbaïdjanaise.
En même temps, selon l’expert, la guerre est peu probable : elle est inadmissible pour les autres pays, et premièrement pour la Russie et l’Europe. La Turquie n’en a pas besoin non plus. Dix-sept ans plus tôt elle avait rompu ses relations avec l’Arménie à cause du conflit autour du Haut-Karabagh. Le mieux que la communauté internationale peut faire dans cette situation – est de considérer avec respect les positions d’Erevan et de Bakou, quoiqu’elles soient de nature opposées. Et de contribuer à la compréhension mutuelle aux pourparlers autour du problème karabagh.
Moscou, indépendamment tout comme au sein du groupe de Minsk de l’OCDE, joue le rôle de médiateur dans le règlement du conflit et a déjà convoqué des sommets tripartites. En 2008 les présidents russe, arménien et azerbaïdjanais ont signé une déclaration confirmant leur volonté de régler le conflit karabagh sur la base du droit international. La dernière rencontre dans ce format a eu lieu fin janvier à Sotchi. Son bilan essentiel a été l’accord des parties de préparer leurs propres idées pour compléter les principes de Madrid. Il n’y a pas eu jusque là beaucoup de positif mais on sent le progrès et cela permet de mener les discussions rattachées aux décisions concrètes sur le futur grand traité de paix entre les communautés arménienne et azerbaïdjanaise.