RELATION UE – USA

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La chancelière Angela Merkel se rendra en avril à Washington pour participer au sommer sur la sécurité nucléaire.
La chancelière Angela Merkel se rendra en avril à Washington pour participer au sommer sur la sécurité nucléaire. On apprend que qu’elle profitera de l’occasion pour essayer de convaincre le président Barack Obama que l’Allemagne est un allié atlantique sûr. Mais pourquoi prouver ce qui se passe de preuves?
Christoph Bertram, homme politique et publiciste allemand de renom écrit dans les pages du Zeit que « face aux défis auxquels sont confrontés les États-Unis, ceux-ci se montrent de plus en plus préoccupés par la crédibilité de leurs alliés européens y compris l’Allemagne ». Cette conclusion est confirmée par le chef du Pentagone Robert Gates qui a déclaré un de ses jours : « Un large pan d’opinion et la classe politique européenne font preuve d’aversion en ce qui concerne l’emploi de la force militaire et les risques que cela suppose. Ce qui était une bénédiction au XXème siècle, est devenue un obstacle à la sécurité et à une paix durable au XXIème siècle ».
En politicien avisé Bertram recommande aux Européens de laisser tomber l’illusion d’établir la relation privilégiée avec les États-Unis à titre individuel. Au lieu de soutenir mollement les plans américains, il faut commencer à appliquer sans plus attendre une politique extérieure concertée. Le politicien cite la conclusion faite par le Conseil des relations extérieures de l’UE qui dit notamment : « Les États européens restent toujours prisonniers des vues, des comportements et des stratégies élaborées au cours des dizaines d’années d’hégémonie américaine ».
Pour éviter de décevoir l’hégémon d’outre-Atlantique, Bertram donne à Angela Merkel le conseil suivant : « Ne jamais oublier que c’est plutôt l’Allemagne et l’Europe qui ont besoin d’être reconnues comme partenaires par les «États-Unis et pas l’inverse ». Ce conseil semble défier la logique parce que deux alinéas avant Bertram conseille aux Européens de garder à l’esprit le fait qu’Obama considère tout partenariat uniquement du point de vue des l’intérêts des États-Unis. On a l’impression que personne ne se préoccupe à Washington de l’utilité de cette relation pour les alliés des États-Unis.
Quant à savoir qui a davantage besoin de qui, posons cette question à Valentin Faline, diplomate et historien russe en vue : « Ce que conseille à Merkel son consultant est une paraphrase de la thèse avancée dans le temps par Reagan. Il avait notamment dit que si les « États-Unis étaient présents en Europe, ce n’est pour défendre les Européens mais pour défendre leurs propres intérêts ». Je pense qu’accepter cette thèse risque de conduire à l’effacement de l’Europe qui a pourtant tout pour défier prochainement le candidat à la domination universelle des points de vue économique, politique et j’en passe. Elle doit être en mesure de faire bien entendre sa voix dans les affaires internationales et se dire que les États-Unis ont au moins autant besoin d’elle qu’elle des États-Unis.
Les internautes sont surtout favorables aux projets européens et non pas américains. Ils revendiquent leurs propres intérêts et refusent de se comporter en vassaux. Ils se disent aussi d’avoir ras le bol d’être traités de cette façon, que les «États-Unis devraient comprendre que les alliés se gagnent. On voit même dans les blogs des hérésies dans le genre : Le refroidissement des relations avec les «États-Unis? Tant mieux pour l’UE. Les Européens pourraient cesser de ramper devant et essayer d’améliorer les relations avec la Russie, la Chine et l’Inde.

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