Notre observateur Alexei Grigoriev propose à votre attention son commentaire « Les pays du Sahel ouvrent le front commun de la lutte antiterroriste » et traditonnellement l’aperçu « L’Afrique – les échos de la semaine ».
La semaine dernière, écrit Alexei Grigoriev, promet de devenir symbolique dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé en Afrique, notamment dans la région du Sahel et du Maghreb en cas d’application des décisions politiques adoptées à la réunion des ministres des AE ou de leurs représentants d’Algérie, du Burkina Faço, de Libye, du Mali, de Mauritanie, du Niger et du Tchad à Alger. Deux réunions des Sept du Sahara et du Sahel avec la participation des ministres de l’intérieur et des chefs d’Etats-majors généraux des armées se dérouleront en avril également à Alger. Les délégués envisageront les mécanismes concrets d’application des décisions adoptées par les diplomates. De telles réunions sont convoquées dans la région pour la première fois et traduisent le début de l’étape décisive de la lutte contre le terrorisme et le narcotrafic. Il n’y a pas eu de délégués marocains à Alger et Rabat n’en a même pas expliqué les motifs. L’Algérie a proposé de convoquer les réunions et le Maroc lui adresse des prétentions à cause du soutien du Front Polisario dans le conflit au Sahara occidental. Quoi qu’il en soit, l’absence de délégués marocains à Alger affaiblit apriori le front commun de la lutte totale contre le terrorisme en voie de formation qui préoccupe le royaume non moins que les autres pays du Sahel et du Maghreb. La prise de conscience de la nécessité de réunir les efforts face à l’ennemi et aux défis communs a pris le dessus à la rénion des diplomates à Alger. « Nous sommes parvenus à un plein consensus pour s'attaquer au terrorisme dans la région », a expliqué aux journalistes Abdelkader Messahel, ministre délégué algérien aux Affaires africaines et maghrébines, au terme de cette réunion à huis clos. « Nous avons opté pour une stratégie d'action. Nous allons passer à l'action, et l'une des mesures sera une réunion entre militaires et spécialistes de la lutte antiterroriste, en avril, dans la région d'Alger », a-t-il indiqué. Fait paradoxal : les divergences concernant les méthodes de lutte contre le groupe terroriste « L’Al-Qaida au Maghreb islamique » subsistent face aux menaces communes en entravant une coopération efficace. Le Mali où les commandos d’Al-Qaïda ne se gênent pas, notamment dans le Nord du pays, n’engage pas les opérations armées par crainte d’aggravation de la situation dans cette région oû les commandos pourraient se solidariser avec les tribus de Tuaregs non loyaux au gouvernement central. Ayant échangé récemment sous la pression de Paris quatre commandos d’Al-Qaïda détenus dans les prisons maliennes contre l’otage français Pierre Carmatte, le Mali a suscité le mécontentement non dissimulé de la Mauritanie et de l’Algérie ayant révoqué en signe de protestation leurs ambassadeurs de Bamako. Nouakchott et Alger s’opposent résolument aux pourparlers ou transactions avec les leaders d’Al-Qaïda en mettant le cap sur l’extermination physique. Les terroristes se limitent ces derniers temps à capturer les otages en s’abstenant d’attentats. Or, de l’avis des experts, notamment occidentaux, cette accalmie ne doit pas rassurer les autorités des pays concernés et la lutte contre l’Al-Qaïda doit être poursuivie. L’Al-Qaïda au Sahel et au Sahara a placé le narcotrafic sous un strict contrôle et soutient activement le crime organisé transfrontières en tirant de gros bénéfices. Il est possible que le radicalisme et l’extrémisme prennent de l’ampleur dans les Etats musulmans du Nigéria voisins du Burkina Faço, du Niger et du Tchad. La sécurité et la stabilité de cette immense région africaine sont toujours mises en cause ce qui est dû pour une large part aux activités de l’Al-Qaida au Magheb islamique. L’Algérie a réussi à l’issue de plusieurs grandes campagnes avec la participation de l’armée régulière à évincer les terroristes dans le Sud du pays : au Sahara mais ce n’est pas une victoire définitive. Al-Qaîda qui raffermit ses positions dans les pays du Sahel recèle toujours une menace terroriste. C’est pour ça qu’Alger exhorte à intensifier la lutte contre l’estrémisme islamique à l’échelle régionale. La réunion des chefs de la diplomatie des Sept du Sahara et du Sahel à Alger tenue au début de la semaine sera suivie de celle des ministres de l’Intérieur et des chefs d’Etats-majors généraux des pays de la région. Le ministre algérien de l’Intérieur Noureddin Zergouni a lancé récemment à la session de la Ligue arabe l’initiative de convoquer une conférence internationale pour la lutte contre le terrorisme sous l’égide de l’ONU. Le Secrétaire Général de l'ONU Ban Ki-moon et son homologue de l’Оrganisation du Traité de sécurité collective Nikolaï Borduja, ont signé jeudi à Moscou leur première déclaration de cooperation dont le texte prévoit la coopération dans les domaines « du règlement des conflits, de la lutte contre le terrorisme, de la criminalité transnationale, du trafic d'armes et de la gestion des situations d'urgence ». Nikolaï Borduja a déclaré : « Il pourrait s'agir de l'envoi à la demande de l'ONU de forces de maintien de la paix en dehors de la zone du Traité de sécurité collective. Par exemple en Afrique » (fin de citation). Il y aura du travail pour tous sur le continent en la matière, écrit Alexei Grigoriev. La réunion des deiplomates des sept pays du Maghreb et du Sahel le confirme.
La semaine dernière, écrit Alexei Grigoriev, promet de devenir symbolique dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé en Afrique, notamment dans la région du Sahel et du Maghreb en cas d’application des décisions politiques adoptées à la réunion des ministres des AE ou de leurs représentants d’Algérie, du Burkina Faço, de Libye, du Mali, de Mauritanie, du Niger et du Tchad à Alger. Deux réunions des Sept du Sahara et du Sahel avec la participation des ministres de l’intérieur et des chefs d’Etats-majors généraux des armées se dérouleront en avril également à Alger. Les délégués envisageront les mécanismes concrets d’application des décisions adoptées par les diplomates. De telles réunions sont convoquées dans la région pour la première fois et traduisent le début de l’étape décisive de la lutte contre le terrorisme et le narcotrafic. Il n’y a pas eu de délégués marocains à Alger et Rabat n’en a même pas expliqué les motifs. L’Algérie a proposé de convoquer les réunions et le Maroc lui adresse des prétentions à cause du soutien du Front Polisario dans le conflit au Sahara occidental. Quoi qu’il en soit, l’absence de délégués marocains à Alger affaiblit apriori le front commun de la lutte totale contre le terrorisme en voie de formation qui préoccupe le royaume non moins que les autres pays du Sahel et du Maghreb. La prise de conscience de la nécessité de réunir les efforts face à l’ennemi et aux défis communs a pris le dessus à la rénion des diplomates à Alger. « Nous sommes parvenus à un plein consensus pour s'attaquer au terrorisme dans la région », a expliqué aux journalistes Abdelkader Messahel, ministre délégué algérien aux Affaires africaines et maghrébines, au terme de cette réunion à huis clos. « Nous avons opté pour une stratégie d'action. Nous allons passer à l'action, et l'une des mesures sera une réunion entre militaires et spécialistes de la lutte antiterroriste, en avril, dans la région d'Alger », a-t-il indiqué. Fait paradoxal : les divergences concernant les méthodes de lutte contre le groupe terroriste « L’Al-Qaida au Maghreb islamique » subsistent face aux menaces communes en entravant une coopération efficace. Le Mali où les commandos d’Al-Qaïda ne se gênent pas, notamment dans le Nord du pays, n’engage pas les opérations armées par crainte d’aggravation de la situation dans cette région oû les commandos pourraient se solidariser avec les tribus de Tuaregs non loyaux au gouvernement central. Ayant échangé récemment sous la pression de Paris quatre commandos d’Al-Qaïda détenus dans les prisons maliennes contre l’otage français Pierre Carmatte, le Mali a suscité le mécontentement non dissimulé de la Mauritanie et de l’Algérie ayant révoqué en signe de protestation leurs ambassadeurs de Bamako. Nouakchott et Alger s’opposent résolument aux pourparlers ou transactions avec les leaders d’Al-Qaïda en mettant le cap sur l’extermination physique. Les terroristes se limitent ces derniers temps à capturer les otages en s’abstenant d’attentats. Or, de l’avis des experts, notamment occidentaux, cette accalmie ne doit pas rassurer les autorités des pays concernés et la lutte contre l’Al-Qaïda doit être poursuivie. L’Al-Qaïda au Sahel et au Sahara a placé le narcotrafic sous un strict contrôle et soutient activement le crime organisé transfrontières en tirant de gros bénéfices. Il est possible que le radicalisme et l’extrémisme prennent de l’ampleur dans les Etats musulmans du Nigéria voisins du Burkina Faço, du Niger et du Tchad. La sécurité et la stabilité de cette immense région africaine sont toujours mises en cause ce qui est dû pour une large part aux activités de l’Al-Qaida au Magheb islamique. L’Algérie a réussi à l’issue de plusieurs grandes campagnes avec la participation de l’armée régulière à évincer les terroristes dans le Sud du pays : au Sahara mais ce n’est pas une victoire définitive. Al-Qaîda qui raffermit ses positions dans les pays du Sahel recèle toujours une menace terroriste. C’est pour ça qu’Alger exhorte à intensifier la lutte contre l’estrémisme islamique à l’échelle régionale. La réunion des chefs de la diplomatie des Sept du Sahara et du Sahel à Alger tenue au début de la semaine sera suivie de celle des ministres de l’Intérieur et des chefs d’Etats-majors généraux des pays de la région. Le ministre algérien de l’Intérieur Noureddin Zergouni a lancé récemment à la session de la Ligue arabe l’initiative de convoquer une conférence internationale pour la lutte contre le terrorisme sous l’égide de l’ONU. Le Secrétaire Général de l'ONU Ban Ki-moon et son homologue de l’Оrganisation du Traité de sécurité collective Nikolaï Borduja, ont signé jeudi à Moscou leur première déclaration de cooperation dont le texte prévoit la coopération dans les domaines « du règlement des conflits, de la lutte contre le terrorisme, de la criminalité transnationale, du trafic d'armes et de la gestion des situations d'urgence ». Nikolaï Borduja a déclaré : « Il pourrait s'agir de l'envoi à la demande de l'ONU de forces de maintien de la paix en dehors de la zone du Traité de sécurité collective. Par exemple en Afrique » (fin de citation). Il y aura du travail pour tous sur le continent en la matière, écrit Alexei Grigoriev. La réunion des deiplomates des sept pays du Maghreb et du Sahel le confirme.