GRIGORI PERELMAN ET LA CONJECTURE DE POINCARE : LE GENIE ET LES PRIX

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L’éminent mathématicien russe Grigori Perelman s’est vu décerner le prix du Millénaire de l’Institut des mathématiques Clay (Etats-Unis) pour avoir résolu la conjecture de Poincaré.
L’éminent mathématicien russe Grigori Perelman s’est vu décerner le prix du Millénaire de l’Institut des mathématiques Clay (Etats-Unis) pour avoir résolu la conjecture de Poincaré. C’est l’une des sept grandes énigmes mathématiques, dont la résolution est récompensée par le prix, institué en 2000.
Le prix attribué à Grigori Perelman confirme une nouvelle fois la réputation de l’école mathématique russe, estime le directeur de l’Institut Steklov auprès de l’Académie des Sciences de Russie Valérie Kozlov. A notre Institut il a accompli des travaux, qui lui ont permis de démontrer la célèbre conjecture de Poincaré dans une sphère à trois dimensions, dit l’académicien Kozlov.
La conjecture de Poincaré est un vieux problème, sur lequel bien de remarquables mathématiciens en topologie s’étaient penchés. Les mathématiciens américains cherchaient à le résoudre. Mais le point final a été mis par Grigori Perelman. Et c’est, évidemment, un moment marquant. Il travaillait alors dans la section de l’Institut Steklov à Saint-Pétersbourg, et donc ce problème a été résolu précisément à l’Académie des Sciences de Russie.
Le nom de Perelman est bien connu dans le monde. En 2006 on lui a décerné la prestigieuse médaille Fields de l’Union Mathématique Internationale, considérée comme l’analogue du Prix Nobel. Douze mois après, il a été porté neuvième sur la liste de cent génies vivants, établi par le journal britannique The Daily Telegraph. Mais un génie reste un génie. Le chercheur étonne ses collègues par certaines étrangetés : il a refusé le prix Fields, n’accorde pas d’interviews, ne fréquente plus l’Institut, n’aime pas quand on lui exprime son admiration, évite des cérémonies solennelles, toutes discussions sur ses mérites en mathématiques, qui sont l’œuvre de sa vie.
D’ailleurs, les mathématiciens américains de l’Institut Clay ne sont pas du tout sûrs que leur collègue russe accepte le prix, doté d’un million de $. L’on sait que l’argent ne signifie rien pour Grigori Perelman.
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