À TRAVERS LE PRISME DU PÉTROLE

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La déstabilisation sur les marchés pétroliers peut amener à la chute du coût des actifs russes. Un tel pronostic était fait par le vice-premier ministre du gouvernement de Russie, le ministre des finances Alexeï Koudrine à la conférence nationale bancaire à Moscou.
La déstabilisation sur les marchés pétroliers peut amener à la chute du coût des actifs russes. Un tel pronostic était fait par le vice-premier ministre du gouvernement de Russie, le ministre des finances Alexeï Koudrine à la conférence nationale bancaire à Moscou.
La conjoncture positive pour la Russie sur le marché pétrolier mondial, les prix assez élevés des hydrocarbures, peuvent jouer un mauvais tour avec la prospérité économique de Russie. Selon le "principal pessimiste du gouvernement russe», comme on appelle souvent Alexeï Koudrine, le coût des actifs russes en cas de chute du prix du pétrole peut changer, et non pour le mieux. Et bien que les plus grosses agences mondiales donnent des prévisions favorables pour l’avenir, le vice-directeur de l'institut de l'économie de l'Académie des Sciences de Russie Dmitri Sorokine ne recommande pas de se laisser bercer.
Selon les estimations des agences, les prix oscilleront autour de 80 dollars. Mais il faut dire que l’on ne peut pas faire des prévisions sérieuses sur ces prix même pour une période assez courte. Parce que, souvent, ces estimations des experts sont, à un fort degré, une espèce de divination dans le marc du café. La sûreté de ce pronostic est très faible. Et c'est pour cela que les risques pour l'économie russe sont extrêmement grands. Le Ministère du développement économique lui-même reconnaît qu’au moins la moitié de notre croissance dépend des prix du pétrole, qui sont stables pour le moment.
Ce point de vue est partagé par d'autres économistes. De plus en plus souvent, retentissent des appréhensions que les oscillations négatives du prix du pétrole peuvent avoir un impact négatif sur l’économie. Et au moment où les fonds de réserve sont pratiquement épuisés, la Russie aura du mal à se retenir à un niveau social acceptable. C'est pourquoi, aujourd'hui, il est nécessaire d'accumuler un volume suffisant des recettes provenant du gaz et du pétrole dans le Fonds de réserve et le Fonds du bien-être national. Mais le gouvernement devrait renoncer à l'utilisation considérable des moyens qu’assure la vente des hydrocarbures. Et il est tout à fait possible que la dynamique positive actuelle sur le marché pétrolier permette à la Russie de diversifier l'économie et de renoncer à la dépendance des matières premières. En tout cas, le président de Russie Dmitri Medvedev pose devant le business et toute la société ces tâches.
Il convient de rappeler que la chute brutale du prix du pétrole en 2008 a montré : n'importe quels pronostics, même les plus optimistes, doivent subir une analyse critique, on ne peut pas s'en servir comme d’un outil pour la planification de la politique économique et sociale. C'est important surtout, compte tenu de ce que l'économie mondiale, selon Alexeï Koudrine, peut entrer dans la deuxième vague de la récession.
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