Géorgie: l'ambassadeur britannique condamne fermement le canular télévisé

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L'ambassadeur britannique en Géorgie Denis Keefe a qualifié d'irresponsable le programme de la chaîne Imedi rapportant une "invasion russe" et a exigé que cette compagnie annonce immédiatement que son image avait été utilisée à son insu.

L'ambassadeur britannique en Géorgie Denis Keefe a qualifié mardi dans une déclaration d'irresponsable le programme de la chaîne Imedi rapportant une "invasion russe" et a exigé que cette compagnie annonce immédiatement que son image avait été utilisée à son insu.

"Le sujet utilisé par la compagnie de télévision me montrant en train d'intervenir dans un tout autre contexte, aucunement lié aux événements relatés dans le programme du 13 mars, est susceptible d'induire en erreur, tout comme un autre sujet où le président géorgien et le premier ministre britannique s'entretiennent d'événements inexistants", lit-on dans la déclaration de M.Keefe.

L'ambassadeur a démenti toute implication dans le canular télévisé, déclarant qu'il se répercuterait de façon négative sur la réputation de la Géorgie.

Les ambassadeurs des Etats-Unis et de France à Tbilissi, John Bass et Eric Fournier, se sont auparavant dit indignés par le canular, estimant que la diffusion d'un tel sujet était "irresponsable" et aux antipodes des "normes du journalisme professionnel".

Samedi soir, la chaîne géorgienne privée Imedi a commencé le journal du soir par un faux  "reportage spécial" qui annonçait l'entrée des chars russes en Géorgie et la mort du président Mikhaïl Saakachvili, ce qui a semé la panique parmi la population géorgienne.

Toutefois, la chaîne avait prévenu juste avant la diffusion du reportage qu'il s'agissait d'un scénario possible des événements "au cas où la société géorgienne ne serait pas soudée et unie face au projet russe". Toutefois, les Géorgiens qui n'avaient pas entendu cet avertissement ont cru qu'il s'agissait d'un vrai début de nouvelle guerre russo-géorgienne, ce qui a provoqué une vague de malaises et d'appels aux urgences.

La porte-parole du président géorgien Manana Mandjgaladze s'est empressée de démentir les informations, en déclarant qu'il n'y avait pas de danger d'invasion russe dans le pays.

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