Les pays non riverains de l'océan Arctique, l'UE et l'OTAN peuvent participer aux discussions sur la protection de l'environnement, mais pas sur le partage du plateau continental de cette région riche en hydrocarbures, a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Il serait incorrect de mettre sur le même plan la participation des pays non riverains, de l'UE et de l'OTAN à la délimitation des frontières en Arctique d'une part, et aux négociations sur la protection de l'environnement, la navigation maritime et la lutte antiterroriste dans cette région de l'autre", a répondu le ministre à une question posée par un lecteur du site français de RIA Novosti.
Le partage des territoires et espaces maritimes en Arctique relève des pays côtiers. Mais d'autres parties peuvent aussi y participer "si les cinq pays riverains (Canada, Danemark, Etats-Unis, Norvège et Russie) y consentent". "Dans cette optique, nous ne jugeons par utile que les pays non côtiers, l'UE ou l'OTAN participent à la délimitation des frontières", a ajouté M.Lavrov.
Quant aux discussions sur la lutte antiterroriste, l'écologie et autres problèmes de l'Arctique, elles doivent sans aucun doute engager toutes les parties concernées, y compris les pays non riverains, conformément à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (1982).
Toutefois, les pays côtiers joueront par la suite un rôle plus actif dans ces discussions. Selon l'article 234 de la Convention, ces pays "ont le droit d'adopter et de faire appliquer des normes écologiques spéciales dans les zones recouvertes par les glaces" et ont donc plus de droits et d'obligations, a conclu le ministre russe.