La Russie est prête à discuter des sanctions contre l'Iran, qui refuse d'arrêter ses travaux d'enrichissement d'uranium, à condition qu'elles ne compliquent pas la situation humanitaire au Proche-Orient, a déclaré lundi à Paris le président français Nicolas Sarkozy à l'issue d'une rencontre avec son homologue russe Dmitri Medvedev.
Le président français a estimé que Moscou et Paris avaient des positions proches sur l'Iran qui poursuit ses travaux d'enrichissement d'uranium.
L'Iran dispose de 1,5 tonne d'uranium faiblement enrichi (3,5%). En octobre 2009, L'AIEA et les Six médiateurs internationaux sur l'Iran (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) ont proposé à Téhéran d'échanger son uranium contre du combustible enrichi à 20%. Téhéran n'a pas rejeté cette offre mais les parties ne parviennent pas à se mettre d'accord sur les modalités de cet échange.
La décision iranienne prise début février 2010 d'enrichir son uranium à 20% pour alimenter le réacteur de recherche de Téhéran a provoqué de nombreuses critiques dans le monde et en Russie. La France et les Etats-Unis ont annoncé qu'ils exigeraient l'adoption de nouvelles sanctions contre l'Iran après que Téhéran eut annoncé avoir produit le premier lot d'uranium enrichi à 20%.
Lundi, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Yukiya Amano a déclaré que l'Iran ne coopérait pas suffisamment avec l'Agence.