Notre observateur Alexei Grigoriev propose aujourd’hui à votre attention son commentaire « La France essaie une nouvelle formule de sa politique africaine » et un bref aperçu « L’Afrique : les échos de la semaine ».
Le président français Nicolas Sarkozy s’est rendu cette semaine en visite d’un jour au Gabon et au Rwanda ainsi qu’au Mali. Sarkozy avait annoncé d’avance les visites à Libreville et à Kigali mais n’a fait part d’intention de faire escale pour deux heures à Bamako que dans la capitale du Gabon. Sarkozy s’est entretenu à Bamako avec le Français Pierre Camatte, otage de « l’Al-Qaïda au Maghreb islamique » libéré mardi en échange de la mise en liberté de quatre commandos du groupe terroriste détenus dans une prison malienne. Nicolas Sarkozy a rencontré, en outre, le président malien Amadou Toumanie Touré lui ayant exprimé sa reconnaissance de sa décision, pour reprendre son expression, audacieuse ayant assuré le Mali du « soutien » de la France pour une « lutte déterminée » contre les terroristes. Le soutien du Mali ne sera pas de trop, la transaction avec le terroriste ayant déjà compliqué les relations de Bamako avec l’Algérie et la Mauritanie ce qui nuit à leur lutte commune contre l’Al-Qaïda dans cette région du Sahara. Le président Sarkozy a promis de prêter concours en la matière : « Les contacts que nous avons avec les uns et les autres indiquent qu'il n'y a pas de crise diplomatique », a-t-il assuré M. Touré. Ces propos du président, écrit Alexeï Grigoriev, sont révélateurs. Ayant proclamé il y a plusieurs années la révision des aspects principaux de sa politique africaine, Paris n’entend pas, néanmoins, renoncer au rôle historique de décideur sur le continent. Prenant pendant sa visite au Gabon la parole devant des milliers de personnes au Centre de la Democratie de Libreville, le président Sarkozy a déclaré en présence des membres du gouvernement et du président Ali Bongo qu’il n’y avait plus de pré-carré français sur le continent africain. Autrement dit, Paris renonce à la politique de mentorité de paternalisme dans les rapports avec les pays francophones, sphère de son influence politique, économique, militaire et humanitaire séculaire en Afrique. Paris s’entretiendra dorénavant sur un ied d’égalité avec ses anciennes colonies en Afrique, a proclamé le président Sarkozy. Les changements concerneront, en utre, la coopération militaire avec les pays africains.
Le président Sarkozy s’est prononcé pendant sa visite au Gabon pour assainir les rapports entre Paris et Libreville qui se sont compliqués suite à l’élection du fils du feu président Omar Bongo Ali Bongo leader du pays. Une telle continuité a suscité un vague d’indignation de l’opposition démocratique gabonaise. La gauche française ainsi que certains politiciens influents de droite ont accusé sans ambages la famille Bongo de corruption ce qui aurait pu affaiblir sensiblement la présence économique française dans le pays. Le président Sarkozy a réussi à aplanir les contradictions dans les rapports avec la nouvelle administration gabonaise. C’est là son succès diplomatique impressionnant. Le président Sarkozy a visité le Rwanda aussi en quête de réconciliation. Après la guerre civile dans ce pays et le génocide en 1994 qualifié de catastrophe humanitaire des plus effryaantes au monde, la nouvelle administration de Kigali a accusé publiquement la France de complicité aux initiateurs du génocide. Le Rwanda a rompu en 2006 les rapports avec la France pour se rapprocher des pays africains anglophones, des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. La tendance à la normalisation des rapports entre le Rwanda et la France raffermie pendant la visite de Sarkozy à Kigali ne s’est ébauchée que 15 ans après. Nicolas Sarkozy a reconnu en fait les erreurs de ses prédecesseurs au Rwanda. Il l’a déclaré à une conférence de presse donnée conjointement avec le président Paul Kagamé dont nous vous invitons à écouter un extrait.
Le président Sarkozy a exprimé l’espoir que le Rwanda regagnerait la famille francophone. Le président Kagamé a accepté, quant à lui, son invitation à participer au sommet France-Afrique fixé au mois de mai à Nice. « Je trouve que ce serait un formidable symbole de notre confiance réciproque, de notre capacité à tourner la page, qu'il soit notre invité, qu'il vienne », a dit le président Sarkozy.
Le président français Nicolas Sarkozy s’est rendu cette semaine en visite d’un jour au Gabon et au Rwanda ainsi qu’au Mali. Sarkozy avait annoncé d’avance les visites à Libreville et à Kigali mais n’a fait part d’intention de faire escale pour deux heures à Bamako que dans la capitale du Gabon. Sarkozy s’est entretenu à Bamako avec le Français Pierre Camatte, otage de « l’Al-Qaïda au Maghreb islamique » libéré mardi en échange de la mise en liberté de quatre commandos du groupe terroriste détenus dans une prison malienne. Nicolas Sarkozy a rencontré, en outre, le président malien Amadou Toumanie Touré lui ayant exprimé sa reconnaissance de sa décision, pour reprendre son expression, audacieuse ayant assuré le Mali du « soutien » de la France pour une « lutte déterminée » contre les terroristes. Le soutien du Mali ne sera pas de trop, la transaction avec le terroriste ayant déjà compliqué les relations de Bamako avec l’Algérie et la Mauritanie ce qui nuit à leur lutte commune contre l’Al-Qaïda dans cette région du Sahara. Le président Sarkozy a promis de prêter concours en la matière : « Les contacts que nous avons avec les uns et les autres indiquent qu'il n'y a pas de crise diplomatique », a-t-il assuré M. Touré. Ces propos du président, écrit Alexeï Grigoriev, sont révélateurs. Ayant proclamé il y a plusieurs années la révision des aspects principaux de sa politique africaine, Paris n’entend pas, néanmoins, renoncer au rôle historique de décideur sur le continent. Prenant pendant sa visite au Gabon la parole devant des milliers de personnes au Centre de la Democratie de Libreville, le président Sarkozy a déclaré en présence des membres du gouvernement et du président Ali Bongo qu’il n’y avait plus de pré-carré français sur le continent africain. Autrement dit, Paris renonce à la politique de mentorité de paternalisme dans les rapports avec les pays francophones, sphère de son influence politique, économique, militaire et humanitaire séculaire en Afrique. Paris s’entretiendra dorénavant sur un ied d’égalité avec ses anciennes colonies en Afrique, a proclamé le président Sarkozy. Les changements concerneront, en utre, la coopération militaire avec les pays africains.
Le président Sarkozy s’est prononcé pendant sa visite au Gabon pour assainir les rapports entre Paris et Libreville qui se sont compliqués suite à l’élection du fils du feu président Omar Bongo Ali Bongo leader du pays. Une telle continuité a suscité un vague d’indignation de l’opposition démocratique gabonaise. La gauche française ainsi que certains politiciens influents de droite ont accusé sans ambages la famille Bongo de corruption ce qui aurait pu affaiblir sensiblement la présence économique française dans le pays. Le président Sarkozy a réussi à aplanir les contradictions dans les rapports avec la nouvelle administration gabonaise. C’est là son succès diplomatique impressionnant. Le président Sarkozy a visité le Rwanda aussi en quête de réconciliation. Après la guerre civile dans ce pays et le génocide en 1994 qualifié de catastrophe humanitaire des plus effryaantes au monde, la nouvelle administration de Kigali a accusé publiquement la France de complicité aux initiateurs du génocide. Le Rwanda a rompu en 2006 les rapports avec la France pour se rapprocher des pays africains anglophones, des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. La tendance à la normalisation des rapports entre le Rwanda et la France raffermie pendant la visite de Sarkozy à Kigali ne s’est ébauchée que 15 ans après. Nicolas Sarkozy a reconnu en fait les erreurs de ses prédecesseurs au Rwanda. Il l’a déclaré à une conférence de presse donnée conjointement avec le président Paul Kagamé dont nous vous invitons à écouter un extrait.
Le président Sarkozy a exprimé l’espoir que le Rwanda regagnerait la famille francophone. Le président Kagamé a accepté, quant à lui, son invitation à participer au sommet France-Afrique fixé au mois de mai à Nice. « Je trouve que ce serait un formidable symbole de notre confiance réciproque, de notre capacité à tourner la page, qu'il soit notre invité, qu'il vienne », a dit le président Sarkozy.