« L’expérience et le potentiel de la coopération entre la France et la Russie dans le domaine de l’agriculture » est le thème de la vidéoconférence, tenue par l’Agence informationnelle russe (RIA) « Novosti » à la veille de l’exposition internationale « AGRICULTURE-2010 », s’ouvrant le 27 février à Paris. La visioconférence a mis en contact fonctionnaires, chercheurs et spécialistes russes et français de l’élevage des bovins à viande au studio de l’agence à Moscou et à son bureau de correspondant de presse à Paris. Voici le reportage de notre correspondant Igor Yazon…
Il faut dire que le duplex sur ce thème est devenu en fait l’une des premières manifestations de la composante économique de tout le vaste et diversifié programme de l’Année croisée France-Russie, qui a pris le départ. Et cela paraît logique, puisque la coopération franco-russe dans le domaine agraire figure parmi les plus actives et efficaces sphères de partenariat d’affaire de nos pays, a estimé notre correspondant. Mais dans le secteur agraire l’élevage tient une place à part et a une portée toute spéciale pour la Russie. C’est ce qu’a, d’ailleurs, noté l’académicien russe Nikolaï Strekozov, en ouvrant la discussion.
Chers collègues en France, dit l’académicien Strekozov, je vous salue de la part de l’Institut de l’élevage qui a une thématique scientifique de coopération avec des Instituts français. Hélas, elle est davantage liée à des échanges d’informations, et des contacts personnels, comme celui-ci, sont bien rares. Mais je crois qu’après la prochaine exposition à Paris, comme après l’achèvement de l’Année de la Russie en France nous établiront des liens que nous devons avoir. Des sujets évoqués, touchant la coopération en matière de l’essor de l’élevage russe sont en effet de grande actualité pour notre pays. Le gouvernement de Russie a adopté un programme de développement de l’élevage des bovins à viande jusqu’à 2020, et les résultats des premières années de son application sont là pour confirmer le caractère réel des objectifs ambitieux qu’il avait fixés. Il s’agit de satisfaire au maximum les besoins de la population en viande des bovins et en conséquence, de réduire considérablement ses importations, ce qui permettra au pays de résoudre le problème national de sécurité alimentaire.
D’après l’académicien Strekozov, sur onze races bovines à viande élevées en Russie quatre sont d’origine française – Charolais, Aubrac, Limousin et Salers. Ces races se sont bien adaptées aux conditions climatiques de diverses régions de Russie, jusque la Sibérie Occidentale. Ainsi, quelque 500 têtes de bétail d’élite ont été importées de France à Tioumen, région au climat assez rigoureux, et à présent leur troupeau y en compte plus de trois milles bovins, provenant principalement de races françaises. Selon l’académicien, la coopération avec des collègues français est devenue un facteur important pour résoudre le problème d’accroissement de la production de la viande des bovins. D’autre part, l’Institut russe de l’élevage a mis au point des méthodes efficaces d’amélioration génétique des races bovines à viande, que les chercheurs russes sont prêts à mettre à la disposition des collègues français, afin d’augmenter ensemble la productivité de ces races.
Il faut dire que le duplex sur ce thème est devenu en fait l’une des premières manifestations de la composante économique de tout le vaste et diversifié programme de l’Année croisée France-Russie, qui a pris le départ. Et cela paraît logique, puisque la coopération franco-russe dans le domaine agraire figure parmi les plus actives et efficaces sphères de partenariat d’affaire de nos pays, a estimé notre correspondant. Mais dans le secteur agraire l’élevage tient une place à part et a une portée toute spéciale pour la Russie. C’est ce qu’a, d’ailleurs, noté l’académicien russe Nikolaï Strekozov, en ouvrant la discussion.
Chers collègues en France, dit l’académicien Strekozov, je vous salue de la part de l’Institut de l’élevage qui a une thématique scientifique de coopération avec des Instituts français. Hélas, elle est davantage liée à des échanges d’informations, et des contacts personnels, comme celui-ci, sont bien rares. Mais je crois qu’après la prochaine exposition à Paris, comme après l’achèvement de l’Année de la Russie en France nous établiront des liens que nous devons avoir. Des sujets évoqués, touchant la coopération en matière de l’essor de l’élevage russe sont en effet de grande actualité pour notre pays. Le gouvernement de Russie a adopté un programme de développement de l’élevage des bovins à viande jusqu’à 2020, et les résultats des premières années de son application sont là pour confirmer le caractère réel des objectifs ambitieux qu’il avait fixés. Il s’agit de satisfaire au maximum les besoins de la population en viande des bovins et en conséquence, de réduire considérablement ses importations, ce qui permettra au pays de résoudre le problème national de sécurité alimentaire.
D’après l’académicien Strekozov, sur onze races bovines à viande élevées en Russie quatre sont d’origine française – Charolais, Aubrac, Limousin et Salers. Ces races se sont bien adaptées aux conditions climatiques de diverses régions de Russie, jusque la Sibérie Occidentale. Ainsi, quelque 500 têtes de bétail d’élite ont été importées de France à Tioumen, région au climat assez rigoureux, et à présent leur troupeau y en compte plus de trois milles bovins, provenant principalement de races françaises. Selon l’académicien, la coopération avec des collègues français est devenue un facteur important pour résoudre le problème d’accroissement de la production de la viande des bovins. D’autre part, l’Institut russe de l’élevage a mis au point des méthodes efficaces d’amélioration génétique des races bovines à viande, que les chercheurs russes sont prêts à mettre à la disposition des collègues français, afin d’augmenter ensemble la productivité de ces races.
Au bureau de correspondant de RIA « Novosti » à Paris Jean-Noël Bonnet se joint à la discussion.
Pour ce qui concerne de l’observation des normes sanitaires en parlant des denrées alimentaires importées, c’est une question, certes, délicate, relevant de la compétence de tout pays, et la Russie ne fait pas exception sur ce plan, a répliqué aux participants français à la vidéoconférence Alexandre Fomine, vice-président du comité pour l’entreprise dans le secteur agro-industriel à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Russie. De telles décisions sont prises exclusivement pour protéger la santé publique, et il n’y a là aucun dessous politique. De cette façon, la Russie a récemment suspendu ses importations de la viande de volaille des Etats-Unis pour la raison qu’elle est traitée au chlore. A ce que je sais, la France a de même refusé d’importer une telle viande de volaille américaine.
Alexeï Plakhotnikov, député de la région de Tambov à la chambre basse du parlement russe, prend la parole à son tour au studio de RIA « Novosti » à Moscou…
Il m’a été bien agréable d’entendre de nos collègues français des évaluations aussi élogieuses sur la région de Tambov, dit Alexeï Plakhotnikov. Notre région est fière de posséder des terres noires très fertiles. Mais je veux dire un peu autre chose. Je pars pour Paris afin prendre part aux travaux de l’exposition « AGRICULTURE », et voudrais inviter tous les participants à notre visioconférence à visiter les stands de Russie, où ils trouveront de très intéressants projets d’investissement. Deux d’entre eux concernent l’essor de l’élevage : le premier au Tatarstan, où l’on planifie de construire un ensemble agro-industriel pour 3 600 bovins et le deuxième dans ma région de Tambov – pour 2 400 bovins. Ce sont des projets importants, appelés à produire des dizaines de milliers de t de lait et de viande. Des plans ambitieux, auxquels nous comptons sensibiliser nos collègues français. D’ailleurs, la Russie étend sans cesse sa participation à l’exposition de l’agriculture à Paris. Si nous commencions par une région russe, maintenant il y en aura déjà six, dont celle de Tambov.
De l’avis des interlocuteurs français, la solution du problème de placement de capitaux dans l’agriculture russe irait plus vite si l’on réglait à la fois la question, liée à la propriété de la terre. Pour le moment les investisseurs étrangers ne peuvent qu’en prendre à bail, et non en acheter. Soit dit au sujet de la terre. « La Russie possède un énorme potentiel en terres agricoles, dont beaucoup ne sont pas tout simplement exploitées. Et cela alors que le déficit croissant des denrées alimentaires sur la planète est devenu l’un des premiers défis globaux. Peut-on à ce propos étudier la perspective d’attirer des technologies et des investissements français en Russie pour valoriser ces terres et produire une quantité de denrées alimentaires, qui aurait éliminé la menace de la faim pour des centaines de millions de gens dans les pays en voie de développement ? » La modératrice du duplex du côté français Mme Mirochnikov et Jean-Noël Bonnet répondent à cette question de notre correspondant.
Merci d’avoir suivi ce compte-rendu de la vidéoconférence, axée sur « L’expérience et le potentiel de la coopération entre la France et la Russie dans le domaine de l’agriculture ».
Pour ce qui concerne de l’observation des normes sanitaires en parlant des denrées alimentaires importées, c’est une question, certes, délicate, relevant de la compétence de tout pays, et la Russie ne fait pas exception sur ce plan, a répliqué aux participants français à la vidéoconférence Alexandre Fomine, vice-président du comité pour l’entreprise dans le secteur agro-industriel à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Russie. De telles décisions sont prises exclusivement pour protéger la santé publique, et il n’y a là aucun dessous politique. De cette façon, la Russie a récemment suspendu ses importations de la viande de volaille des Etats-Unis pour la raison qu’elle est traitée au chlore. A ce que je sais, la France a de même refusé d’importer une telle viande de volaille américaine.
Alexeï Plakhotnikov, député de la région de Tambov à la chambre basse du parlement russe, prend la parole à son tour au studio de RIA « Novosti » à Moscou…
Il m’a été bien agréable d’entendre de nos collègues français des évaluations aussi élogieuses sur la région de Tambov, dit Alexeï Plakhotnikov. Notre région est fière de posséder des terres noires très fertiles. Mais je veux dire un peu autre chose. Je pars pour Paris afin prendre part aux travaux de l’exposition « AGRICULTURE », et voudrais inviter tous les participants à notre visioconférence à visiter les stands de Russie, où ils trouveront de très intéressants projets d’investissement. Deux d’entre eux concernent l’essor de l’élevage : le premier au Tatarstan, où l’on planifie de construire un ensemble agro-industriel pour 3 600 bovins et le deuxième dans ma région de Tambov – pour 2 400 bovins. Ce sont des projets importants, appelés à produire des dizaines de milliers de t de lait et de viande. Des plans ambitieux, auxquels nous comptons sensibiliser nos collègues français. D’ailleurs, la Russie étend sans cesse sa participation à l’exposition de l’agriculture à Paris. Si nous commencions par une région russe, maintenant il y en aura déjà six, dont celle de Tambov.
De l’avis des interlocuteurs français, la solution du problème de placement de capitaux dans l’agriculture russe irait plus vite si l’on réglait à la fois la question, liée à la propriété de la terre. Pour le moment les investisseurs étrangers ne peuvent qu’en prendre à bail, et non en acheter. Soit dit au sujet de la terre. « La Russie possède un énorme potentiel en terres agricoles, dont beaucoup ne sont pas tout simplement exploitées. Et cela alors que le déficit croissant des denrées alimentaires sur la planète est devenu l’un des premiers défis globaux. Peut-on à ce propos étudier la perspective d’attirer des technologies et des investissements français en Russie pour valoriser ces terres et produire une quantité de denrées alimentaires, qui aurait éliminé la menace de la faim pour des centaines de millions de gens dans les pays en voie de développement ? » La modératrice du duplex du côté français Mme Mirochnikov et Jean-Noël Bonnet répondent à cette question de notre correspondant.
Merci d’avoir suivi ce compte-rendu de la vidéoconférence, axée sur « L’expérience et le potentiel de la coopération entre la France et la Russie dans le domaine de l’agriculture ».