À la veille du remplacement du président de l'Ukraine, les sociologues ont voulu savoir l'opinion des citoyens du pays sur la présence de la Flotte russe de la mer Noire en Crimée et sur la langue russe. La polémique sur ces deux questions ne s'apaise pas depuis plusieurs années. Les plateformes politiques sont construites suivant la réponse à cette question. Les gens ordinaires, eux, ont tout mis à sa place.
Le sondage a montré que la plupart des habitants de l'Ukraine veulent que la Flotte de la mer Noire russe reste sur le territoire du pays, et que l’on accorde à la langue russe le statut de deuxième langue officielle. Des partisans du bilinguisme sont même un peu plus nombreux que ceux qui n’ont pas d’objection contre la présence des marins militaires russes. Mais ce sont déjà des détails. D'autant plus que le président élu Victor Ianoukovitch a promis de se mettre d'accord avec la Russie sur la flotte de manière que les intérêts ukrainiens ne souffrent pas:
Nous examinerons cette question prochainement. De plus, d'une part, la décision ne doit pas être prise au détriment de la Russie et d’autre part – elle doit répondre aux intérêts nationaux de l'Ukraine. En cinq ans, un nombre important de questions semblables s'est amassé. Mais l'essentiel est que nous devons revenir au format des relations stratégiques amicales avec la Russie
Pour ce qui est de l’avenir de la langue russe, Victor Ianoukovitch, ne s'est pas décidé à s'exprimer franchement non plus. Il a condamné violemment l’ukrainisation et l'atteinte aux droits de la population russe. Pour exclure cela désormais, a dit Ianoukovitch, un projet de loi à ce sujet sera proposé à l’examen des parlementaires. Mais il n’a pas mentionné le statut officiel de la langue russe. Victor Ianoukovitch a utilisé surtout le russe pendant son programme préélectoral et il maitrise bien l'ukrainien. Son prédécesseur Victor Iouschenko, au contraire, s’en est toujours tenu à une position rigide dans cette question. Pendant les derniers jours de sa présidence, il a signé un décret sur la conception de la politique langagière de l'État. Il y est dit que tous les citoyens du pays sans exception doivent maitriser la langue ukrainienne, mais qu’ils peuvent communiquer entre eux dans n’importe quelle langue. De plus, le russe se trouve dans la liste des langues des minorités nationales. Le décret est daté du 15 février, mais il était diffusé seulement le 22. Une coïncidence étrange : le même jour, dans le pays a éclaté un scandale au sujet de la bonne manière de s’exprimer. Dans l'ouest de l'Ukraine, une élue du conseil régional de Lvov, Irina Farion, a organisé une « leçon des bonnes manières linguistiques » dans une école maternelle. Elle a critiqué les petits qui portent les noms à la manière russe et leur a conseillé de quitter l'Ukraine, s’ils ne corrigeaient pas leur comportement linguistique. Les enfants contrariés ont raconté cela aux parents, qui ont lancé un signal d'alarme. L'histoire a été rendue publique. Les gens portant les noms russes et ukrainiens ont exprimé leur indignation. Les experts et les psychologues ont appelé à apprécier l’activité de ces prétendus civilisateurs conformément au code pénal, suivant l'article sur l'attisement de l'hostilité interethnique. Cela donne à réfléchir aux autorités.
Le sondage a montré que la plupart des habitants de l'Ukraine veulent que la Flotte de la mer Noire russe reste sur le territoire du pays, et que l’on accorde à la langue russe le statut de deuxième langue officielle. Des partisans du bilinguisme sont même un peu plus nombreux que ceux qui n’ont pas d’objection contre la présence des marins militaires russes. Mais ce sont déjà des détails. D'autant plus que le président élu Victor Ianoukovitch a promis de se mettre d'accord avec la Russie sur la flotte de manière que les intérêts ukrainiens ne souffrent pas:
Nous examinerons cette question prochainement. De plus, d'une part, la décision ne doit pas être prise au détriment de la Russie et d’autre part – elle doit répondre aux intérêts nationaux de l'Ukraine. En cinq ans, un nombre important de questions semblables s'est amassé. Mais l'essentiel est que nous devons revenir au format des relations stratégiques amicales avec la Russie
Pour ce qui est de l’avenir de la langue russe, Victor Ianoukovitch, ne s'est pas décidé à s'exprimer franchement non plus. Il a condamné violemment l’ukrainisation et l'atteinte aux droits de la population russe. Pour exclure cela désormais, a dit Ianoukovitch, un projet de loi à ce sujet sera proposé à l’examen des parlementaires. Mais il n’a pas mentionné le statut officiel de la langue russe. Victor Ianoukovitch a utilisé surtout le russe pendant son programme préélectoral et il maitrise bien l'ukrainien. Son prédécesseur Victor Iouschenko, au contraire, s’en est toujours tenu à une position rigide dans cette question. Pendant les derniers jours de sa présidence, il a signé un décret sur la conception de la politique langagière de l'État. Il y est dit que tous les citoyens du pays sans exception doivent maitriser la langue ukrainienne, mais qu’ils peuvent communiquer entre eux dans n’importe quelle langue. De plus, le russe se trouve dans la liste des langues des minorités nationales. Le décret est daté du 15 février, mais il était diffusé seulement le 22. Une coïncidence étrange : le même jour, dans le pays a éclaté un scandale au sujet de la bonne manière de s’exprimer. Dans l'ouest de l'Ukraine, une élue du conseil régional de Lvov, Irina Farion, a organisé une « leçon des bonnes manières linguistiques » dans une école maternelle. Elle a critiqué les petits qui portent les noms à la manière russe et leur a conseillé de quitter l'Ukraine, s’ils ne corrigeaient pas leur comportement linguistique. Les enfants contrariés ont raconté cela aux parents, qui ont lancé un signal d'alarme. L'histoire a été rendue publique. Les gens portant les noms russes et ukrainiens ont exprimé leur indignation. Les experts et les psychologues ont appelé à apprécier l’activité de ces prétendus civilisateurs conformément au code pénal, suivant l'article sur l'attisement de l'hostilité interethnique. Cela donne à réfléchir aux autorités.