Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a cité les candidats au poste de premier-ministre. Ils sont au nombre de trois, dont deux ont rivalisé avec Ianoukovitch aux élections présidentielles : ce sont le banquier Sergueï Tiguipko et l’ex-speaker du parlement Arseni Iatseniouk. Le troisième candidat est un membre du parti de Ianoukovitch Nikolaï Azarov.
Toute l’épopée avec les élections du président ukrainien semble toucher à sa fin. Ioulia Timochenko, rivale principale de Ianoukovitch aux élections, a retiré son recours à la Cour administrative suprême de l’Ukraine. La cérémonie de l’inauguration du président est programmée au 25 février. Mais pour le bon fonctionnement de la machine d’Etat il faut encore former le gouvernement et, avant tout, se décider avec la candidature du premier-ministre. Selon Vladimir Jarikhine, vice-directeur de l’Institut des Pays de la Communauté des Etats indépendants, la meilleure candidature pour Ianoukovitch est Nikolaï Azarov parce qu’il a la même vision du développement économique et parce qu’ils travaillent depuis longtemps ensemble.
Mais le problème est que cette candidature est la moins acceptable à la coalition qu’on doit former pour nommer le premier-ministre. Dans ce sens, Sergueï Tiguipko est une figure de compromis et Iatseniouk l’est encore plus.
Entre-temps, la Rada (parlement) ukrainienne abrite les consultations qui doivent déboucher sur une coalition. C’est la majorité parlementaire qui doit destituer Timochenko et nommer le nouveau chef du gouvernement. Les négociations qui ne s’avèrent pas être faciles doivent, néanmoins, se terminer d’ici fin février.