La Russie est préoccupée par l’adoption d’une nouvelle stratégie de l’OTAN, aux termes de laquelle l’Alliance s’adjuge le droit d’intervenir militairement partout dans le monde. C’est ce qu’a déclaré ce jeudi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov lors d’une rencontre avec des ONG russes.
M. Lavrov a attiré l’attention à ce que la nouvelle conception de l’OTAN s’accordait mal avec la Charte de l’ONU. Ajoutée à sa volonté permanente de s’élargir à de nouveaux pays, son ambition d’intervenir manu militari partout dans le monde sans une sanction du CS de l’ONU, ne manque pas de susciter des préoccupations, estime le ministre.
L’élaboration de la nouvelle stratégie de l’Alliance a été lancée en avril dernier au sommet de l’OTAN, tenu à Strasbourg française et à Kehl allemande. Ce document définit les tâches de l’Alliance pour les décennies à venir et les méthodes pour les accomplir. Ainsi, le document examine nombre de menaces récentes, dont d’éventuelles crises, liées au réchauffement global, aux livraisons des ressources énergétiques, aux cyber-attaques, à la piraterie en mer. Et à chacune de ces menaces on prévoit une réaction musclée, autorisée par le seul commandement de l’OTAN.
Voici l’opinion à ce sujet du politologue Viktor Kremeniouk, directeur adjoint de l’Institut des Etats-Unis et du Canada.
M. Lavrov a attiré l’attention à ce que la nouvelle conception de l’OTAN s’accordait mal avec la Charte de l’ONU. Ajoutée à sa volonté permanente de s’élargir à de nouveaux pays, son ambition d’intervenir manu militari partout dans le monde sans une sanction du CS de l’ONU, ne manque pas de susciter des préoccupations, estime le ministre.
L’élaboration de la nouvelle stratégie de l’Alliance a été lancée en avril dernier au sommet de l’OTAN, tenu à Strasbourg française et à Kehl allemande. Ce document définit les tâches de l’Alliance pour les décennies à venir et les méthodes pour les accomplir. Ainsi, le document examine nombre de menaces récentes, dont d’éventuelles crises, liées au réchauffement global, aux livraisons des ressources énergétiques, aux cyber-attaques, à la piraterie en mer. Et à chacune de ces menaces on prévoit une réaction musclée, autorisée par le seul commandement de l’OTAN.
Voici l’opinion à ce sujet du politologue Viktor Kremeniouk, directeur adjoint de l’Institut des Etats-Unis et du Canada.
La question, liée au recours de l’OTAN à la force, reste l’une des principales pierres d’achoppement dans le développement des rapports OTAN-Russie. Déjà depuis l’opération militaire de l’Alliance contre la Yougoslavie la Russie dénonce l’usurpation par l’OTAN du droit de recourir à la force dans les rapports internationaux, la considérant comme juridiquement inacceptable et politiquement douteuse. La Russie n’acceptera jamais que l’OTAN s’attribue, en contournant le CS des Nations Unies, le droit de décider où elle va intervenir militairement et où – non. Au regard du droit international, la seule organisation compétente de prendre de telles décisions est le CS de l’ONU, et il ne doit pas y en avoir d’autres. La Russie va prendre des mesures pour défendre ses intérêts, ceux de ses alliés contre une possible action militaire de l’Alliance. Qui plus est, la Russie a mis en garde qu’en ce cas elle peut faire appel à l’arme nucléaire.
L’élaboration de la nouvelle conception doit être, selon le nouveau secrétaire général de l’OTAN, « la plus transparente de l’histoire de l’OTAN ». La transparence est, certes, une bonne chose, mais il ne serait pas de trop si elle repose sur la légitimité et le bons sens et tienne encore compte de la situation géopolitique dans le monde et de l’opinion des puissances qui ne sont pas les dernières sur l’échiquier global.
L’élaboration de la nouvelle conception doit être, selon le nouveau secrétaire général de l’OTAN, « la plus transparente de l’histoire de l’OTAN ». La transparence est, certes, une bonne chose, mais il ne serait pas de trop si elle repose sur la légitimité et le bons sens et tienne encore compte de la situation géopolitique dans le monde et de l’opinion des puissances qui ne sont pas les dernières sur l’échiquier global.