UNE GLORIFICATION DU NAZISME RISQUE DE PROVOQUER UNE REACTION EN CHAINE

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Les tentatives de déformer l’histoire et de nier l’Holocauste risque de faire renaître la théorie de supériorité raciale.
Les tentatives de déformer l’histoire et de nier l’Holocauste risque de faire renaître la théorie de supériorité raciale. C’est ce qu’il est dit dans une déclaration commune du président de Russie et du Premier ministre d’Israël, adoptée en prévision de célébration des 65 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie. Le document a été adopté à l’issue des pourparlers de Dimitri Medvedev et de Benjamin Netanyahu ce lundi à Moscou.
L’apport de l’Union Soviétique à la victoire sur le nazisme est difficile de surévaluer, a remarqué le chef du gouvernement israélien lors de la rencontre avec le président russe. M. Netanyahu et M. Medvedev sont persuadés que les tentatives de « rédiger » les résultats de la Seconde guerre mondiale, comme celles de nier l’extermination massive des Juifs par les nazis doivent être combattues plus énergiquement. Car il en va du présent et de l’avenir des peuples, et non seulement du passé historique. Les positions des deux pays dans cette question sont on ne peu plus claires : les tentatives de revoir l’histoire et de blanchir le fascisme sont capables de provoquer une réaction en chaîne – faire renaître des théories de pureté et de supériorité raciale et une nouvelle vague de xénophobie.
Les sujets politiques, sur lesquels la Russie et Israël divergent, ne manquent pas. Or pour les autorités officielles des deux pays ce souvenir éclipse les divergences politiques, a remarqué Alexandre Dioukov, responsable du Fonds « Mémoire historique » dans une interview à la « Voix de la Russie ».
Dans les pays d’Europe de l’Est – dans trois pays Baltes, avant tout – on glorifie des hommes de main nazis. On met un signe d’égalité entre les répressions soviétiques et le génocide nazi. Cette révision de l’histoire sert à former des sociétés ethnocratiques, où la minorité russophone est limitée en ses droits économiques et politiques. Il s’agit là d’un phénomène extrêmement dangereux, qui par la suite peut, bien entendu, conduire aussi à une nouvelle vague de xénophobie. De la même façon, en Iran au niveau officiel est niée la tragédie de l’Holocauste. L’Iran va encore plus loin, en évoquant la nécessité de présenter des dédommagements financiers à la Russie et la Grande-Bretagne pour comme il dit « l’occupation » du pays en 1941. En Ukraine la réhabilitation politique des organisations OUN et UPA, collaborant avec les services spéciaux nazis, conduit à une explosion des états d’esprit antisémites. C’est un processus alarmant et effroyable, qu’il faut combattre.
La victoire sur le nazisme pour les Russes, comme pour les Juifs ne perdra jamais de sa grande portée. Et les 65 ans de ce grand événement historique seront largement marqués en Russie et en Israël.

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