En 2009 nous avons assisté à une légère augmentation de la population russe. Pour le quotidien Rossiïskaya gazeta le facteur principal de cette statistique est la migration. Grâce aux immigrants l’accroissement naturel de l’année passée s’est monté à 250 mille personnes, tandis que les prévisions pour l’année 2010 sont au niveau de 300 mille.
Une des solutions du problème démographique est le programme national qui a pour mission d’aider les Russes résidant à l’étranger de rentrer dans leur pays natal. Selon Rossiïskaya gazeta, ce programme a été adopté en 2006.
Les représentants du Ministère russe des Affaires étrangères disent que le programme a droit d’exister : l’homme doit pouvoir vivre là où il veut. Grâce à ce programme, 17 mille personnes ont pu rentrer en Russie et cinq mille encore sont maintenant sur la liste d’attente. La plupart de ces gens viennent du Kazakhstan, de l’Ouzbékistan, du Kirghizstan, de l’Ukraine et de la Moldavie. Mais il y a aussi des vieux croyants du Brésil, de la Bolivie et de l’Uruguay.
Les experts estiment qu’après 2012 la population russe va entrer en phase de décroissance, qui est le résultat d’une des vagues démographiques. En plus, dans l’avenir proche nous allons faire face à des changements de la pyramide d’âges : la part des personnes du troisième âge va augmenter au détriment de celle de la population à l’âge valide. « La demande de la main-d’œuvre va augmenter et nous ne pourrons pas nous passer des immigrants », a déclaré dans une interview à notre radio Anatoli Vichnevski, directeur de l’Institut de la démographie auprès de l’Ecole supérieure de l’économie.
LE COMMENTAIRE
Ce sujet sera développé par Anatoli Antonov, chef de la chaire de sociologie et de démographie de l’Université de Moscou. Antonov dit qu’à côté de la migration naturelle liée aux problèmes démographiques il existe un autre type de la migration qui a aussi un impact sur la société.
Le problème principal est, bien sûr, la fuite des cerveaux de Russie. Nous, les démographes, nous pointons le fait que la jeune génération éduquée part à l’étranger. Nous perdons la jeune Russie qui pourrait s’instaurer et se développer ici. Aujourd’hui notre pays abrite les gens qui viennent chez nous de l’étranger proche ou lointain. La plupart d’entre eux ne sont pas russes, ont une culture différente, sont mal éduqués et reçoivent les emplois dans la main-d’œuvre non spécialisée. Les Russes qui, dans les années 90, voulaient rentrer en Russie à partir des ex-républiques soviétiques, l’ont déjà fait. Partiellement grâce au programme de l’assistance aux immigrants. Mais aujourd’hui nous avons besoin des études sociologiques des raisons qui incitent les Russes à rentrer en Russie. A mon avis, la science doit servir de base aux décisions administratives et corriger les futurs afflux des immigrants.