Nous vous proposons une partie de l’interview de notre envoyé Mikhail Kourakine avec Elena Hoffman, consul honoraire de l’Ukraine dans la ville de Leipzig et ex-député du Bundestag du parti socio-démocrate allemand.
Quelles seront les principales approches de la nouvelle administration ukrainienne aux questions de l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne, l’OTAN et les autres institutions politiques européennes ?
Cette question doit être posée non seulement à l’administration du nouveau président ukrainien. Je crois que l’Union européenne et récemment l’OTAN ont montré que l’Ukraine ne pouvait pas être admise d’entrer dans ces organisations dans un avenir proche. Au niveau officiel on justifie ce refus en disant que l’Ukraine n’a pas atteint le niveau nécessaire dans son développement économique et politique. Mais ce ne sont que des prétextes. Il suffit de regarder les Pays de Balte lorsqu’ils étaient admis pour comprendre qu’il s’agit des prétextes. Il faut aussi chercher les raisons en Russie. Dans cette situation je crois qu’il est nécessaire pour l’Ukraine d’avoir une politique multidimensionnelle. Sous l’angle économique, l’Ukraine doit encore utiliser les liens économiques avec les ex-pays soviétiques. Il faut utiliser ces marchés parce que les marchés occidentaux sont aujourd’hui encore fermés dans pratiquement tous les secteurs de l’économie. Et puis, parce que dans nombre de domaines économiques l’Ukraine ne peut pas aujourd’hui faire la concurrence aux marchés occidentaux. Il faut, donc, utiliser ce vecteur économique de l’Est pour stabiliser l’économie nationale. L’amélioration des rapports entre la Russie et l’Ukraine est importante non seulement pour l’Ukraine mais aussi pour tout le monde occidental. Et pourtant, c’est le monde occidental qui a pendant longtemps jeté de l’huile sur le feu des conflits traditionnels entre les deux Etats, par exemple autour du gaz. Je tiens à souligner qu’à mon avis, dans son avenir proche l’Ukraine a besoin d’une position multidimensionnelle pour ne pas lâcher les liens économiques et politiques avec ses anciens partenaires, et pour mettre en place les nouvelles technologies qu’elle recevra grâce aux nouveaux rapports avec le monde démocratique occidental.
En même temps il est clair que l’Europe en tant que marché commun a atteint ses limites. Je pense qu’on va soulever la question de la création du marché commun de l’Europe de l’Est ou même du marché eurasiatique. Quels pays entreront dans ces projets, nous le saurons plus tard. Je crois que beaucoup va dépendre de la position officielle de l’Union européenne après les présidentielles en Ukraine.
Quelles seront les principales approches de la nouvelle administration ukrainienne aux questions de l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne, l’OTAN et les autres institutions politiques européennes ?
Cette question doit être posée non seulement à l’administration du nouveau président ukrainien. Je crois que l’Union européenne et récemment l’OTAN ont montré que l’Ukraine ne pouvait pas être admise d’entrer dans ces organisations dans un avenir proche. Au niveau officiel on justifie ce refus en disant que l’Ukraine n’a pas atteint le niveau nécessaire dans son développement économique et politique. Mais ce ne sont que des prétextes. Il suffit de regarder les Pays de Balte lorsqu’ils étaient admis pour comprendre qu’il s’agit des prétextes. Il faut aussi chercher les raisons en Russie. Dans cette situation je crois qu’il est nécessaire pour l’Ukraine d’avoir une politique multidimensionnelle. Sous l’angle économique, l’Ukraine doit encore utiliser les liens économiques avec les ex-pays soviétiques. Il faut utiliser ces marchés parce que les marchés occidentaux sont aujourd’hui encore fermés dans pratiquement tous les secteurs de l’économie. Et puis, parce que dans nombre de domaines économiques l’Ukraine ne peut pas aujourd’hui faire la concurrence aux marchés occidentaux. Il faut, donc, utiliser ce vecteur économique de l’Est pour stabiliser l’économie nationale. L’amélioration des rapports entre la Russie et l’Ukraine est importante non seulement pour l’Ukraine mais aussi pour tout le monde occidental. Et pourtant, c’est le monde occidental qui a pendant longtemps jeté de l’huile sur le feu des conflits traditionnels entre les deux Etats, par exemple autour du gaz. Je tiens à souligner qu’à mon avis, dans son avenir proche l’Ukraine a besoin d’une position multidimensionnelle pour ne pas lâcher les liens économiques et politiques avec ses anciens partenaires, et pour mettre en place les nouvelles technologies qu’elle recevra grâce aux nouveaux rapports avec le monde démocratique occidental.
En même temps il est clair que l’Europe en tant que marché commun a atteint ses limites. Je pense qu’on va soulever la question de la création du marché commun de l’Europe de l’Est ou même du marché eurasiatique. Quels pays entreront dans ces projets, nous le saurons plus tard. Je crois que beaucoup va dépendre de la position officielle de l’Union européenne après les présidentielles en Ukraine.
Selon le chef du Comité des électeurs de l’Ukraine Alexandre Tchernenko, la question de l’intégration de l’Ukraine dans l’UE et l’OTAN et des positions des deux candidats dans ce rapport, est incertaine.
Tchernenko estime que Ianoukovitch et Timochenko ne sont pas contre l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN. Mais les deux vont s’adresser au peuple. Si la majorité va soutenir l’idée d’un référendum, Ianoukovitch fera comprendre que l’Alliance ne regarde pas d’un bon œil l’adhésion de l’Ukraine tandis que Timochenko attache beaucoup d’espérances à l’intégration dans le monde occidental. Mais de toute façon, l’eurointégration de l’Ukraine n’est pas l’affaire de demain.
Tchernenko estime que Ianoukovitch et Timochenko ne sont pas contre l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN. Mais les deux vont s’adresser au peuple. Si la majorité va soutenir l’idée d’un référendum, Ianoukovitch fera comprendre que l’Alliance ne regarde pas d’un bon œil l’adhésion de l’Ukraine tandis que Timochenko attache beaucoup d’espérances à l’intégration dans le monde occidental. Mais de toute façon, l’eurointégration de l’Ukraine n’est pas l’affaire de demain.