IOUSCHENKO-L’UNIFICATEUR

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«L'Ukraine se divise», «la future scission» — ces titres criards figuraient ces dernières années dans les médias — dans les journaux ordinaires et électroniques.
«L'Ukraine se divise», «la future scission» — ces titres criards figuraient ces dernières années dans les médias — dans les journaux ordinaires et électroniques. Les experts et les politiques examinaient les raisons d'une telle division : ils y voyaient des goûts politiques, le statut de la langue russe, et le nationalisme. Mais, à la veille de l’élection du nouveau chef de l'État, les passions se sont apaisées – soudain, il s'est révélé qu’il n’y avait pas de scission. Chose curieuse : le principal idéologue de l'opposition entre l'Ouest et l'Est, le président sortant Victor Iouschenko, y a largement contribué. En regardant de près les fruits de sa politique déchirant le pays en deux camps opposés, les Ukrainiens se sont rappelés – ils sont un peuple uni et n’ont rien à partager.
Entre le vote de 2004 et de 2010, il y a une différence essentielle. Vers le temps des présidentielles actuelles, le cliché sur la scission de l'Ukraine est désespérément vieilli, a noté dans l'interview à «la Voix de la Russie» le politologue ukrainien Andreï Ermolaev :
Au cours de ces élections, pratiquement aucune vieille question idéologique "schismatique" n'a fonctionné. Il n’y a pas eu de discussion sérieuse sur le vecteur «l'Ouest ou l'Est», comme c'était le cas il y a cinq ans. Il n'y avait pas de discussion sérieuse non plus en ce qui concerne des questions comme «l'Europe ou l'espace de l'ex Union Soviétique ». La question sur la langue nationale n'est pas devenue un point de discorde. Ces présidentielles se passent dans les conditions d’une crise socio-économique très grave. En 2010, les gens sont inquiétés plus par le problème de survie.
Tous les analystes sont d’accord : c’est l'économie qui deviendra cette base qui permettra au nouveau leader d’unir le pays. Le président doit mettre l'accent sur le renforcement de l’efficacité de l'État, de sa compétitivité économique sur les marchés extérieurs, le politologue ukrainien Vadim Karasev en est persuadé.
Il faut rétablir le niveau de l'économie, la rendre plus efficace avec l'aide des mesures anticrise. Puis, lutter contre la pauvreté, augmenter les standards sociaux, augmenter les salaires, augmenter les pensions. Cela est dans les intérêts de l'Ouest et de l'Est de l'Ukraine — puisque toutes les régions du pays souffrent de la crise économique. Le nouveau président sera un président social, un président-administrateur, un président-manager. Ni Timoshenko, ni Ianukovitch ne seront des présidents-idéologues. La politique étrangère et domestique seront construites de façon à ne pas désemparer l'Ukraine, mais la recoudre tout doucement. Et à ne pas créer des tensions dans les relations avec la Fédération de Russie, ainsi que dans les relations avec l'Ouest.
Autrement dit, le futur président doit être un défenseur des intérêts de tout le peuple ukrainien, et non de quelqu’une de ses parties, continue l’expert. Il faut résoudre toutes les questions historiques, économiques, politiques et internationales dans l'esprit de tolérance. Et, graduellement, "la ligne de partage " entre l'Est et l'Ouest sera effacée définitivement.
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