L'Iran est prêt à livrer de l'uranium faiblement enrichi à l'étranger pour l'échanger contre de l'uranium enrichi à 20%, a déclaré le président iranien Mahmoud Ahmadinejad cité par les agences internationales.
"Nous pouvons envoyer notre uranium enrichi à l'étranger sans aucun problème", a indiqué le président.
L'Iran avait plus tôt refusé la proposition de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de faire enrichir son uranium à l'étranger pour le réacteur de recherche de Téhéran.
L'enrichissement d'uranium est au centre d'un conflit entre l'Iran et l'Occident, qui redoute que la République islamique, sous couvert de son programme civil, ne cherche à produire de l'uranium hautement enrichi pour fabriquer une arme atomique. Téhéran a toujours démenti avoir un tel projet.
Près d'un mois s'est écoulé après l'expiration du délai que les Etats-Unis et la France avaient accordé à l'Iran pour répondre à l'offre de l'AIEA sur l'enrichissement de l'uranium iranien à l'étranger. Fin janvier, le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a annoncé que la France et les Etats-Unis s'étaient mis d'accord sur des sanctions contre l'Iran qu'ils allaient soumettre au Conseil de sécurité de l'ONU.
Six pays gèrent le dossier du nucléaire iranien: les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Russie, Royaume-Uni) et l'Allemagne.
