LA PATIENCE DES SIX NEGOCIATEURS AUTOUR DU PROBLEME NUCLEAIRE IRANIEN PRES DE S’EPUISER

La France et les Etats-Unis ont mis au point une position commune sur les nouvelles sanctions contre l’Iran et veulent les présenter au Conseil de Sécurité des Nations Unies, a annoncé le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner après une rencontre vendredi avec le secrétaire d’Etat américain Hillary Clinton. A son tour, le président français Nicolas Sarkozy a expliqué que le temps est venu de faire les conclusions nécessaires de tous les mois des efforts perdus dirigés à amener l’Iran à renoncer à son programme nucléaire militaire. Plus tôt, le quotidien britannique The Times avait annoncé que la question des nouvelles sanctions contre l’Iran peut être transmise à l’examen du Conseil de sécurité dans ces jours-ci. Le journal souligne que le projet de nouvelles mesures à l’égard des autorités iraniennes sera présenté sur fond de preuves sérieuses de l’amollissement de l’opposition aux sanctions de la part de la Russie et de la Chine. Selon le chef du Département d’Etat des Etats-Unis, l’Iran ne laisse pratiquement aucun choix sauf le travail conjoint pour augmenter la pression en espérant que cela va amener l’Iran à revoir son refus de la solution diplomatique de son problème nucléaire. Et il semble que les positions des six partenaires s’approchent. A propos, le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov a déclaré après la rencontre à Londres avec Hillary Clinton : Nous sommes déçus par le fait que l’Iran n’a toujours pas réagi de la manière constructive aux propositions faites par notre groupe « trois + trois ». Nous sommes tombés d’accord pour continuer d’insister sur une réaction positive à ces propositions. Mais il est clair que nous ne pouvons pas attendre infiniment et nos partenaires parlent déjà de la nécessité de discuter dans le Conseil de sécurité des pas complémentaires pour avancer dans les objectifs que la communauté internationale s’est posés. Et ces objectifs sont très clairs : nous voulons ne pas avoir de doutes dans le caractère exclusivement civil du programme nucléaire iranien, avait annoncé plus tôt Serguei Lavrov en prévenant ses partenaires : le Conseil de sécurité peut examiner des mesures complémentaires mais je compte que tous ceux de qui dépendent toutes les décisions, vont se guider exclusivement des intérêts de la consolidation du régime de la non-prolifération et non pas de quelques autres ordres du jour.