Téhéran est prêt à aider Erevan et Bakou à régler le conflit du Haut-Karabakh (république autoproclamée sur le territoire azerbaïdjanais peuplée majoritairement d'Arméniens), a déclaré mercredi le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki, en visite en Arménie.
"Nous souhaitons que le problème du Haut-Karabakh soit réglé par une voie pacifique. Nous discutons des relations arméno-azerbaïdjanaises avec nos partenaires arméniens. Mardi, j'en ai parlé avec le chef de la diplomatie arménienne Edvard Nalbandian et mercredi, avec le président arménien serge Sargsian. L'Iran est prêt à offrir n'importe quelle aide à l'Arménie et à l'Azerbaïdjan", a indiqué M.Mottaki devant les journalistes.
"Nous nous souvenons bien des événements d'août 2008 en Géorgie (la guerre en Ossétie du Sud qui a débouché sur l'indépendance des républiques autoproclamées d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie - ndlr.). Cela ne doit pas se reproduire dans notre région. La sécurité de la région, les transports et l'énergie sont les trois facteurs qui ont influé sur l'évolution de la situation", a noté le ministre iranien.
Le conflit du Haut-Karabakh a éclaté en février 1988, lorsque cette région autonome a annoncé son intention de se séparer de l'Azerbaïdjan. En septembre 1991, les autorités régionales ont proclamé la création de la République du Haut-Karabakh. En réponse, Bakou a annulé l'autonomie de la région, déclenchant des hostilités entre l'armée azerbaïdjanaise et les formations arméniennes du Haut-Karabakh soutenues par Erevan et par la diaspora arménienne. Une trêve a été proclamée le 12 mai 1994. L'Azerbaïdjan a perdu le contrôle du Haut-Karabakh et de sept districts adjacents à la région sécessionniste. Des négociations sur le règlement pacifique du conflit se déroulent depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE coprésidé par les Etats-Unis, la France et la Russie.
