Le gouvernement géorgien a approuvé mercredi une stratégie de réintégration pacifique des républiques d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud dont l'indépendance est reconnue par la Russie, le Nicaragua et le Venezuela, rapporte l'agence News-Georgia.
"La Géorgie n'a pas l'intention de rétablir son intégrité territoriale manu militari. Cette question n'est pas à l'ordre du jour. Une telle tentative provoquerait une guerre contre la Russie. Nous ne y préparons pas et espérons que la Russie y renoncera aussi", on peut rétablir l'intégrité territoriale par la voie pacifique en mettant fin à l'occupation, a indiqué Temour Iakobachvili, ministre d'État géorgien pour la Réintégration.
La nouvelle stratégie géorgienne qui sera financée par l'État et des investisseurs privés, sera prochainement présentée à l'ONU, à l'OSCE et à l'UE, ainsi qu'aux partenaires de Tbilissi. La première présentation se tiendra le 3 février au siège du Conseil de l'Europe. "Il n'est pas exclu que le document soit présenté dès demain lors des consultations de Genève sur le règlement de la situation en Géorgie", a ajouté le ministre.
"Les autorités géorgiennes ont les moyens de présenter le nouveau document aux parties abkhaze et sud-ossète. Nous créerons des groupes de travail neutres chargés de réaliser cette stratégie. Ces groupes seront ensuite placés sous l'égide d'organisations internationales dont les noms restent à définir", a conclu le ministre.
La Russie a reconnu l'indépendance des deux républiques autoproclamées par rapport à la Géorgie en août 2008, à la suite d'une offensive armée lancée par Tbilissi contre l'Ossétie du Sud. L'armée géorgienne a détruit Tskhinvali, la capitale sud-ossète, tuant des centaines de civils, ainsi que des soldats de la paix russes. La Russie a opposé une riposte militaire de grande envergure destinée à imposer la paix à la Géorgie avant de reconnaître le 26 août l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. Affirmant avoir été "victime d'une provocation russe", la Géorgie a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et décrété les républiques "territoires occupés".
