Moscou devrait inciter Damas et Téhéran à mener une politique plus ouverte, a indiqué mardi à Strasbourg Piero Fassino, rapporteur de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) sur la situation au Proche-Orient.
"L'Assemblée insiste sur la contribution importante que la Fédération de Russie peut apporter à la stabilité de la région, en particulier en encourageant la Syrie et l'Iran à mettre en place des politiques d'ouverture", a indiqué M.Fassino, qui avait effectué une visite d'information en Israël et dans les territoires palestiniens du 17 au 20 janvier pour mettre à jour son rapport sur la situation au Proche-Orient du 11 janvier dernier.
"Aujourd'hui la priorité est à la réouverture des négociations. (...) Et chaque pays, ainsi que les organisations internationales, y compris le Conseil de l'Europe, doivent mettre en oeuvre tout ce qui est utile et nécessaire à la réouverture des négociations", est-il indiqué dans un addendum au rapport approuvé mardi par la commission politique de l'APCE.
Dans son rapport du 11 janvier, M.Fassino expose un projet de résolution indiquant qu'il ne "pourrait y avoir de paix au Proche-Orient sans une lutte ferme et explicite contre toute forme de violence et de terrorisme" et appelant le gouvernement israélien à confirmer "l'objectif d'une paix fondée sur la naissance d'un État palestinien aux côtés de l'État d'Israël". Israël devrait atteindre cet objectif par la négociation avec l'Autorité nationale palestinienne, selon le projet.
Les auteurs du projet invitent les Palestiniens à "reconnaître l'autorité du président Mahmoud Abbas", à "renoncer à la violence, à reconnaître le droit de l'État d'Israël à l'existence et à respecter les accords signés par les Palestiniens" et exhortent le mouvement palestinien Hamas à renoncer au terrorisme, à "cesser toute introduction illégale et clandestine d'armes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie" et "à cesser toute forme de persécution à l'égard de factions opposées".