L'EULEX enquête sur les services secrets kosovars

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La mission "Etat de droit" déployée par l'Union européenne au Kosovo (EULEX)

La mission "Etat de droit" déployée par l'Union européenne au Kosovo (EULEX) a ouvert une enquête d'envergure sur les activités du service de renseignement de l'Armée de libération du Kosovo, soupçonné d'assassinats politiques, rapporte vendredi le quotidien kosovar Koha Ditore. En 1998-1999, la Serbie a mené une opération militaire contre l'Armée de libération du Kosovo (UCK) qui combattait pour l'indépendance de cette région vis-à-vis de Belgrade. En 1999, après les bombardements otaniens de la Serbie, l'UCK a été dissoute, et le Kosovo — peuplé principalement d'Albanais — a été placé sous l'administration des Nations unies. Le 17 février 2008, les autorités albanaises de la région, soutenues par les Etats-Unis et certains pays membres de l'UE, ont unilatéralement proclamé l'indépendance de cette province serbe. Déployée en décembre 2008, l'EULEX est chargée de maintenir l'ordre légal dans le nouvel Etat autoproclamé, cette mission étant autrefois assumée par l'administration de l'ONU. Selon le Kota Ditore, l'enquête a été déclenchée par une déclaration de l'ancien agent du Service de renseignement du Kosovo (SHIK) Nazim Blaca qui avait avoué avoir commis 17 crimes commandités par le Parti démocratique du Kosovo (PDK) dirigé par Hashim Thaçi. "La mission de l'UE a engagé une enquête d'envergure sur les activités du SHIK soupçonné d'assassinats politiques, de tortures, de menaces et d'autres crimes perpétrés dès le milieu de 1999 à l'encontre des opposants au premier ministre kosovar Hashim Thaçi", a affirmé le journal, se référant aux porte-parole de l'EULEX. D'après le Koha Ditore, le 22 octobre dernier, M. Blaca a remis à l'EULEX une copie vidéo présentant ses crimes et contenant des informations sur leurs commanditaires. L'intéressé a fait savoir que ces activités visaient non seulement des fonctionnaires de la Ligue démocratique du Kosovo (LDK), rival du PDK, mais aussi des diplomates serbes et des témoins du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.

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