Le président serbe Boris Tadic a condamné les propos sur la Bosnie-Herzégovine tenus mardi par son homologue croate Stepan Mesic et les a qualifiés de "propagande de guerre", ont annoncé jeudi les médias locaux.
Mardi, la presse a publié la déclaration du président croate selon laquelle ce dernier avait dit que s'il avait été au pouvoir au moment de la convocation du référendum sur la séparation de l'entité serbe de Bosnie, il aurait coupé avec l'armée le couloir de la Posavina bosniaque.
"Ces propos de Mesic sont une menace à la sécurité de tous les peuples et de tous les pays de la région", a indiqué le président Tadic avant d'ajouter que la déclaration du président croate visait à "provoquer une guerre dans les Balkans".
M.Tadic a en outre signalé qu'il envisageait de discuter vendredi de "cette déclaration provocatrice" devant le Conseil de sécurité des Nations-Unies.
Le président sortant Stepan Mesic qui transmettra le 18 février 2010 ses pouvoirs à Ivo Josipovic, élu le 10 janvier, n'a pas nié avoir fait cette déclaration et a souligné que Zagreb tenait tous ses engagements contractés lors de la signature des accords de Dayton qui avaient mis fin aux combats interethniques qui ravageaient la Bosnie-Herzégovine.
Au milieu des années 1990, la Bosnie-et-Herzégovine s'est retrouvée en proie à un conflit ethnique. Les affrontements ont pris fin après l'intervention des forces internationales et la signature des accords de Dayton. Conformément à ce document, un nouvel Etat (la République de Bosnie-Herzégovine) a été créé, composé de deux entités politiques: la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine et la République serbe de Bosnie.