L'arrêté gouvernemental du 13 janvier 2010 stipulant des amendements à la liste des activités interdites dans la Zone écologique centrale du lac Baïkal et rend ainsi possible la réouverture de l'usine de cellulose de Baïkalsk doit être annulé, a sollicité mardi Greenpeace Russie dans une lettre au président Dmitri Medvedev.
"Nous sommes persuadés que la décision adoptée par le gouvernement russe se repose sur les intérêts immédiats des propriétaires de l'usine de cellulose. Mais en effet Baïkalsk ne dépend pas de la relance de cette usine, car l'avenir de cette région riche en ressources naturels est lié au développement du tourisme et à des branches de production alternative", selon la lettre.
Selon l'association écologique, la réouverture de l'usine est impensable sans sa modernisation. Vu qu'elle est tellement usée que tous les travaux de modernisation ne seraient pas rentables, il vaudrait mieux en ériger une autre. Sa relance peut mener à une catastrophe et à une violation de la législation russe et internationale.
Le 13 janvier 2010 le chef du gouvernement russe Vladimir Poutine a apporté des amendements à la liste des activités interdites dans la Zone écologique centrale du lac Baïkal adoptée en 2001 et en a exclu "la production de papier, de carton et de cellulose sans utilisation de systèmes d'eau en circuit fermé".
Les écologistes criaient que la réouverture de l'usine de cellulose du lac de Baïkal fera suite à cet arrêté. D'autre part, la municipalité locale y avait déjà pensé en élaborant un plan de création d'emplois supplémentaires dans la région.
Fondée en 1966, l'usine de pâte et papier de Baïkalsk, qui employait près de 16.000 personnes, avait été fermée en octobre 2008 pour des raisons écologiques: ses eaux industrielles usées se déversaient directement dans le lac Baïkal.
Le lac Baïkal renferme un cinquième de toutes les eaux douces potables de la planète et figure sur la liste des 17 sites naturels et culturels de la Russie faisant partie du programme du patrimoine mondial de l'UNESCO.