D'ici 2050, l'émirat d'Abou Dhabi risque de perdre des centaines de km2 de ses territoires les plus peuplés suite à la montée du niveau de l'eau dans le golfe Persique, provoquée par le changement climatique sur la planète, lit-on dans un rapport de l'Institut de Stockholm pour l'environnement (SEI) cité vendredi par le journal émirati The National.
"Si le niveau de l'eau s'élève d'un mètre d'ici 2050, l'émirat d'Abou Dhabi cèdera à la mer 344 km2 de son territoire, dont 100 km2 d'espaces de verdure et de plantations de manguiers, et 10 km2 de routes et de territoires bâtis. Dubaï pourrait perdre lui aussi des infrastructures importantes", indique le rapport préparé par les chercheurs américains de SEI à la demande du Secrétariat pour l'environnement de l'émirat d'Abou Dhabi.
Les auteurs du rapport affirment que les changements climatiques dans la région font peser une grave menace sur les territoires riverains qui abritent 85% de la population du pays, 90% de ses infrastructures et des systèmes écologiques biologiquement productifs.
Si le niveau de l'eau s'élève de neuf mètres d'ici 2100, "5.000 km2 de terres, dont la totalité d'Abou Dhabi et la majeure partie de Dubaï seront engloutis", préviennent les chercheurs. Dans ce cas, les eaux du Golfe pénétreront sur une profondeur de 30 km en territoire émirati, "transformant en îles les villes de Djebel Zanna et d'Al-Marfa".