La Russie et les Etats-Unis parachèveront la résolution du reste des questions relatives au nouveau traité de réduction des armes stratégiques offensives (START) dans les prochaines semaines, a annoncé jeudi le sous-secrétaire d'Etat américain William Burns en visite à Moscou.
"Il nous reste à résoudre encore quelques questions, cela prendra quelques semaines", a estimé le haut responsable américain.
Selon lui, il est normal que l'élaboration de ce nouveau traité ait pris du temps: "ce retard est dans l'intérêt des deux parties. Depuis le sommet qui a réuni en juillet à Moscou les présidents Medvedev et Obama, nous avons fait des progrès considérables et nous sommes à la veille de la signature d'un nouveau traité".
Dans une interview au journal russe Gazeta.ru, le sous-secrétaire d'Etat américain s'est dit optimiste sur la conclusion d'un nouvel accord dans les plus brefs délais.
M.Burns a en outre souligné la nécessité de progresser non seulement vers la signature du traité START, mais aussi vers le développement de la coopération nucléaire que permettra la signature de ce document.
Signé en 1991, le traité précédent START-1 (qui a expiré le 5 décembre 2009) engageait Washington et Moscou à réduire le nombre d'ogives nucléaires à 6.000 et celui de vecteurs à 1.600 unités pour chaque partie.
En 2002, la Russie et les Etats-Unis ont conclu à Moscou un traité supplémentaire visant à ramener le nombre de charges nucléaires opérationnelles à 1.700-2.200 pour chaque partie contractante. Ce traité devait être appliqué d'ici 2012.
Réunis en juillet 2009 à Moscou, les présidents russe et américain, Dmitri Medvedev et Barack Obama ont signé un document notifiant leur intention de réduire le nombre de têtes nucléaires dans une fourchette de 1.500-1.675 unités pour chacune des parties, ainsi que la quantité des vecteurs (de 500-1.100 unités).
Le Traité START-1 signé en 1991 a expiré le 5 décembre dernier. Malgré les résultats déjà enregistrés et la volonté politique des leaders américains et russes, les parties n'ont pas réussi à conclure de nouvel accord avant l'expiration de l'ancien. Moscou et Washington se sont contentés d'adopter une déclaration conjointe qui fait état de leur volonté commune de poursuivre la coopération.