La course présidentielle en Ukraine débouche sur sa finale. Les élections sont prévues pour le 17 janvier.
Le marathon présidentiel a réuni 18 candidats. Parmi les favoris : le premier-ministre Ioulia Timochenko, le président Viktor Iouchtchenko, le leader du parti d’opposition Viktor Ianoukovitch et le speaker au Parlement ukrainien Vladimir Litvine. SI aucun des candidats ne remporte 50% plus une voix, alors le février verra le deuxième tour d’élections.
A présent, selon les sondages, 40% d’électeurs sont prêt à donner leurs voix à Viktor Ianoukovitch, qui mène dans la cote de popularité des leaders politiques. Le politologue ukrainien Mikhaïl Pogrebinski voit le développement de la situation de la façon suivante :
Aucun changement substantiel n’a encore eu lieu dans le rapport des forces politiques. Ianoukovitch est le candidat qui peut gagner au premier tour, avec une marge sûre, laissant loin derrière le deuxième candidat qui sera le plus probablement Ioulia Timochenko. Telle est la situation aujourd’hui. Tous les pronostics pour le deuxième tour, prévu pour le 7 février, sont très risqués. Les électeurs au premier tour ont des motivations très variées tandis qu’au deuxième tour la motivation essentielle est de ne pas voir comme président celui que l’électeur n’aime pas. Il est aussi important de savoir si cette motivation va les faire venir aux urnes.
La plupart des observateurs sont embarrassés pour prédire le résultat des élections en Ukraine. Entre-temps, l’Occident appelle le future chef de l’Etat à mener une politique pragmatique et équilibrée. Ainsi, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne veulent envoyer un message commun au peuple ukrainien. Ces Etats ne veulent d’aucune manière soutenir un des candidats au poste. Kiev a déjà accueilli les observateurs de l’assemblée interparlementaire des pays de la CEI. Les observateurs se sont déclarés prêts à fixer toutes les tentatives de falsification des élections. La mission des observateurs est présidée par le vice-speaker du Conseil de la Fédération de Russie Alexandre Torchine. Selon lui, les présidentielles ne mettront pas fin aux bouleversements politiques en Ukraine mais, au contraire, signaleront leur début. Il s’agit des élections aux organes municipaux et des élections des maires.
Le sénateur russe a également pointé du doigt les imperfections de la législation ukrainienne selon laquelle le nouveau président, sauf si ce sera Ioulia Timochenko, ne pourra pas renvoyer le premier-ministre en vigueur. Il faudra de nouvelles élections législatives pour choisir le chef du gouvernement.
De cette façon, le pays peut entrer dans un long état électoral qui va durer jusqu’à l’été prochain.