L'artillerie turque a bombardé dans le nord de l'Irak les positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une organisation terroriste par Ankara et de nombreux pays, annoncent vendredi les médias turcs se référant à des sources irakiennes. Le bombardement, qui a débuté jeudi soir, met fin à une trêve de plusieurs mois, lit-on sur le site de l'Union patriotique du Kurdistan, le parti qui contrôle le sud de la région autonome du Kurdistan irakien. L'armée turque avait auparavant mené à plusieurs reprises des raids dans les territoires irakiens limitrophes afin de venir à bout des insurgés. L'Etat-major turc n'a pas confirmé cette information. En octobre 2009, le Majlis (parlement) turc a prorogé d'un an le mandat autorisant les opérations militaires transfrontalières en Irak du nord. Des émeutes ont éclaté en décembre dans le sud-est de la Turquie (à majorité kurde) suite à l'interdiction du DTP (Parti pour une société démocratique), accusé d'entretenir des liens avec le PKK. Les violences s'étaient notamment propagées à la capitale turque Istanbul. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (KPP) lutte depuis près de 25 ans pour l'autonomie des Kurdes sur une partie du territoire turc. Ce conflit a déjà fait environ 40.000 morts.