Il faut donner une nouvelle impulsion au règlement au Proche-Orient

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La partie palestinienne s’est montrée prête à reprendre le règlement au Proche-Orient. Le leader palestinien Mahmud Abbas a déclaré que les Palestiniens étaient ouverts aux pourparlers de paix avec Israël à condition du gel de la colonisation des territoires palestiniens.
Israël n’exclut pas lui non plus la reprise du dialogue avec les Palestiniens. Or, de l’avis des politiciens israéliens, les ententes constituent une perspective lointaine. Le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Liberman estime qu’un accord global ne sera conclu qu’en 2012. Il est impossible d’assurer le règlement pendant deux ans. Selon le journal « Haaretz », Liberman a formulé sa position en s’entretenant avec le représentant spécial du Quartette des médiateurs (Russie, Etats-Unis, UE, ONU) Tony Blair. Il nous faut engager les pourparlers directs sans préciser les délais, a souligné le chef de la diplomatie israélienne. Selon lui, l’irrespect des délais a plus d’une fois entraîné la violence. De ce fait, « il faut engager un dialogue ouvert avec les Palestiniens sans pourtant nourrir d’illusions ».
Une telle approche, arrangera-t-elle la partie palestinienne ? Au micro l’experte de l’Institut d’Orient de l’Académie des sciences de Russie Irina Zviaguelskaïa :

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La situation est très compliquée. Le leader palestinien Mahmud Abbas a indiqué qu’il n’entendait plus briguer la présidentielle. Les pourparlers ne sont pas une fin en soi. Un tel dialogue compromet les participants. La droite a accédé au pouvoir en Israël à l’issue du scrutin. L’actuel gouvernement israélien est absolument inefficace en ce qui concerne l’établissement des contacts avec l’Autorité palestinienne. Néanmoins, il regroupe, d’une part, les ministres qui s’opposent à l’évacuation des colonies et de l’autre – les politiciens prêts à entreprendre les démarches sérieuses n’espérant pas, cependant, qu’elles contribueront à établir la paix.
La situation dans la région ne saura rester imprécise à l’infini. A en juger d’après le regain d’activité diplomatique, les parties au conflit au Proche-Orient et les médiateurs en prennent conscience. Selon une source au ministère russe des AE, Moscou entend intensifier la diplomatie de la navette dans la région. Il est possible, en outre, que la prochaine visite de Mahmud Abbas à Moscou contribue à débloquer la situation.

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