Forum de Valdaï: une conférence internationale sur le Proche-Orient en Jordanie - SYNTHESE

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La conférence internationale "Proche-Orient 2020: une paix universelle est-elle possible?" se déroule du 20 au 22 décembre en Jordanie sur l'initiative de RIA Novosti et le Conseil pour la politique étrangère et de défense dans le cadre du Club de discussion international Valdaï, qui regroupe des experts de la Russie venus du monde entier.

La conférence internationale "Proche-Orient 2020: une paix universelle est-elle possible?" se déroule du 20 au 22 décembre en Jordanie sur l'initiative de RIA Novosti et le Conseil pour la politique étrangère et de défense dans le cadre du Club de discussion international Valdaï, qui regroupe des experts de la Russie venus du monde entier.

Son ordre du jour comporte un large éventail de questions, du conflit arabo-israélien au rôle des acteurs internationaux dans le règlement régional, en passant par les problèmes de sécurité énergétique ou le renforcement du régime de non-prolifération des armes de destruction massives (ADM).

L'académicien et ancien premier ministre russe Evgueni Primakov, l'ancien premier ministre palestinien Ahmed Qurei et d'autres personnalités et experts de Russie, de Palestine, d'Israël, d'Irak, d'Egypte, du Liban, de Jordanie, de Syrie, d'Arabie saoudite, de Bahreïn, de Turquie, de Grande-Bretagne, de France et des Etats-Unis ont exprimé leur avis sur ces questions.

"En absence de progrès dans la régularisation du conflit proche-oriental, nous pouvons nous attendre à un durcissement de la position palestinienne renforcé par la tentative d'isoler le Hamas", a précisé M.Primakov intervenant devant les participants à la conférence internationale.

"La situation en Irak est dans l'impasse. Quoi qu'il en soit, rien ne permet d'espérer que l'Irak se redressera rapidement et redeviendra l'Etat qu'il avait été autrefois, c'est-à-dire un Etat laïque, uni et contrebalançant l'influence de l'Iran", a ajouté l'académicien.

Lancer des négociations avec Israël sur le règlement définitif du conflit arabo-israélien serait une grave erreur dans le contexte actuel, a déclaré quant à lui l'ex-premier ministre palestinien Ahmed Qurei.

"Beaucoup, y compris nos amis en Russie, exhortent à la relance immédiate des négociations  palestino-israéliennes, mais il faut se poser une question: les conditions de la reprise des négociations sont-elles réunies?" s'est interrogé l'homme politique palestinien.    

L'étape actuelle de telles négociations "ne feront que camoufler le plan unilatéral israélien" lequel, selon lui, tend à préserver le statu quo, à engloutir de nouveaux territoires palestiniens en Cisjordanie et à modifier la situation démographique à Jérusalem en faveur de l'Etat hébreu.

Selon le directeur de l'Institut de l'Afrique (Russie) Alexeï Vassiliev, la menace de frappe nucléaire iranienne contre Israël est bel et bien inexistante.

"L'Iran est gouverné par des personnes intelligentes qui veulent vivre. N'importe quelle frappe contre Israël provoquera une riposte d'une puissance telle qu'elle anéantira l'Iran. Il est difficile de s'imaginer que les dirigeants iraniens se décident à une telle démarche", a indiqué l'expert.

"Si nous quittons la Cisjordanie - et je pense qu'il en sera finalement ainsi - elle passera sous le contrôle du mouvement islamiste Hamas, ce qui n'augmenterait pas la sécurité dans la région", a affirmé à son tour l'analyste politique israélien Yaakov Amidror.

"Les Palestiniens ne peuvent pas garantir la sécurité d'Israël et sans cela l'Etat hébreu ne donnera pas de garantie de départ des territoires qu'il occupe. C'est précisément pour cela que le processus de paix engagé à Oslo [en 1993] n'a abouti à rien. Pour obtenir un succès, la communauté internationale doit intervenir massivement, en proposant non seulement des solutions, mais aussi les moyens de les mettre en oeuvre, dont des troupes de paix", a souligné l'analyste politique israélien.

Selon le chef adjoint de la diplomatie russe Alexandre Saltanov, la communauté internationale devrait inciter l'Iran à accepter un dialogue. Mais ce dialogue "ne doit pas porter uniquement sur les questions en suspens relatives au programme nucléaire iranien, mais encourager Téhéran à s'associer sur une base constructive à la vie politique de la région, au règlement des problèmes qui s'y posent", a-t-il estimé.

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